constance (loiinoe, et d'incliquer les opinions que leur présence a fait naître. Les variations
n’ont pas beaucoup plus de valeur; toutefois, comme quelques-unes donnent nn
aspect particulier à certains individus, je citerai brièvement les plus importantes,
afin d'essayer de provenir quelques erreui'S.
Les variétés seules méritent une mention sérieuse. Elles sont le résultat de Faction
longtemps prolongée d'un même ensemble de causes; elles peuvent durer indéfiniment
avec la continuité do la même action, el, après la disparition partielle ou totale
de ces causes, elles peuvent, par une sorte d’habitude congénitale, persister et môme
se montrer héréditaires pendant longtemps encore. Dans les variétés, le type spécifique
se conserve eu ce qu'il a d’essentiel, et des modifications en plus ou en moins
atteignent les formes de quelque organe secondaire, Or les vraies variétés sonl rares
clicz les Equisetum; elles se réduisent à un développement luxuriant dû à l’abri des
bois et à la richesse du sol {E. arvense v“ nemorosum), ou à l’appauvrissement des
formes dans des terrains maigres durs et battus {E. arvense v“ decumbens etc.). La
plupart des autres modifications, mentionnées comme variétés', sont si individuelles,
si accidentelles et si peu permanentes qu’elles n’affectent pas toutes les tiges d’un
même rhizome, et souvent ne se reproduisent pas deux années de suite dans le même
lieu. Elles rentrent dès lors dans les variations; les menlionner minuLieuseinent et les
liofiorer d'un nom d’auteur serait tomber dans la taule que Linné a signalée eu disant:
«Gonspurcavit magis Botanicen varielalum introductio, quam alia res ulla» [Phil.
bût., aplior. 259).
Pour rester rigoureusement fidèle au principe de priorité, j ’ai pris deux précautions
: 1“ j ’ai conservé constamment le nom spécifique princeps; 2” j ’ai fait suivre ce
nom de la description qui l’accompagnait primitivement et qui a servi à établir l’espèce.
11 me paraît regrettable qu’on n’ait pas continué à citer la diagnose princeps
comme Linné s’en élait fait une lo i , suivie après lui par L. Cl, Richard, Willdenow et
quelques autres. Celle citation permet de reconnaître la valeur de la première description;
et elle me paraît un moyen loyal et sûr de conserver à Fauteur princeps tous ses
di-oits de priorité et de propriété, malgré les multiplications de genres, réclamées
quelquefois, il est vrai, par les justes nécessités de la science, mais trop souvent
aussi imposées par de fantasques accès de mihimanie.
'A v e c \'E . a rv en se on a ia il p ijr a m id a le , c om o s um , e lo iu ju tum , c iesp ilo sum etc. (voy. Pokorny, E q . a r v . el
h y em , p. 9).
C H A P I T R E I I I
C la s s i f ic a t io n e t d e s c r ip t io n
§ Famille
EQUISETACEÆ DC.
F i l ic u m gen. Linn., Gen. pJanL., n° 11G9, et A. L. Juss., Gen. plani., p. 17. — G o n o p te r id e s
Willd., Grundr. d. Krüul., el Sp. pl., V, p. XLi, x l v et 1. — P e l t a t a lloffm., Deutschl. F L , 11, p. i
et 2. — E q u is e t a c e æ DG., Fl. franç., Il, p. 580.
Diagnosis princeps. — G o n o p te r id e s caule apliyîlo aiTiculato vaginalo ramis verlicillatis inslruclo,
quorum fructus indusio corniculalo inclusi, reccplaculls peltatis inserti el in forniam spicæ disposili.
Willd., 1. c.
Diagnosis nostra. — Sporæ conformes, numerosissimæ, sphæricæ, elalerihus biiiis spiraliter convo-
lulis, ad apicem spalliulalis, valile hygromelricis instructæ; ad sporopliymota génitales partes (anllic-
ridias cl arcliegonia) nec non novos foetus gerenlia evadenles. Sporangia ohlonga, latore inleriore
lüiigiludinaliter fìssa, in orbem sub clypeolis stipilalis cl in amento terminali verlicillalim ordinali.s
disposila. Caulis simplex, nudus aut verlicillatim ramosus, el, ut rami, ramuli el rhizoma, arücu-
lalus el ad articulos vagina dentata munilus.
Ordo juxta Filices collocandus.
§ 2. Genre
EQUISETUM Tourn. Inst. Ed. 3% p. 532. — Linn., Syst. ««/., Ed. I '“ ; cl omn. aucl seq.
Diagnosis princeps. — Spica friiclificalionibus peltatis, basi dehiscentibus multivalvi. Um).,Sysl.
nat.., Ed. G", 937'.
Diagnosis n^ generis ac ordinis eadem.
§ 3. Division et classification des espèces
Ire SECTION. Tiges de deux époques et de deux formes : les spicifères plus précoces; les stériles plus
tardives, toujours rameuses, à rameaux sans cavité centrale.
GROUPE. Enlre-noeuds des tiges stériles blancs et à épiderme entièrement dépourvu de stomates.
1. Divisions des gaines cl rameaux très-nombreux (vingt-cinq à quarante). Gaine du
premier entre-noeud des rameaux toute membraneuse, très-longue, en massue.
E. M.txiMVM Lam.
• Linné et A. L. de Jussieu citent Tournefort comme autour du genre Equiselum; mais la diagnose de Tournefort
est mot ù mot copiée de Cesalpino {De p la n ti s , lib. X V I , cap. 15, p. 598), lequel comprend plusieurs genres sous le
nom Equisetum.