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de 3 il 4 cenlimètres, ii’oiil ni côtes ni sillons distincts, mais huit ou ncul saillies longitudinales
peu marquées, larges et arrondies. L ’épiderme est d’un brun clialam ou
d’un pourpre presque noir, très-glabre, lustré et comme verni (pl. I I , fig. 7). Gaînes
sans tomentum. Tubercules fréquents, souvent peu profonds, et disposés en chapelet
par cinq ou six; même épiderme qu’aux enlre-noeuds, seulement un peu plus noir
encore. ^
Sur une section transversale, la cavité centrale occupe à peu près le quart du diamètre
total. Le cylindre extérieur est Irés-développé et sa largeur est quintuple de
celui du cylindre intérieur (pl. V, fig. 13). Ses lacunes obovales sont plus grandes que
la cavité centrale, et comme elles ne sont séparées que par un très-petit nombre do
cellules, elles l ’occupent presque en entier. Très-souvent même la portion du tissu
cellulaire qui leur est extérieure est repoussée vers le dehors, de sorte que cette
région, qui correspond normalement au milieu des faces ou des sillons, simule ici
des côles arrondies, que la région normale des côles est déprimée, et qu ainsi les
lacunes corticales paraissent placées vis-à-vis les' côtes, contrairement à ce qui a heu
sur toutes les espèces (pl. V, fig. 13). La guirlande de séparation est fortement marquée;
ses ondulations suivent la direction normale et sont dès lors en sens inverse de
celles de la circonférence externe. Lacunes essentielles très-prononcées, transversales
et tout entourées de tissu fibreux. Tout cet ensemble est très-distinct et même Irès-
éloigiié de celui que présentent les coupes transversales de VE. limosum et de
l’B. arvense.
Tiges naissant Irès-rapprocliées et formant de grosses touffes, droites, d’aspect
raide", d’un vert clair; très-variables en bauteur, 15 à 80 centimètres, et en diamètre,
2 à 5 millimètres'*. Entre-noeuds quinze à vingt, peu allongés et au maximum de
5 centimètres ; les inférieurs et les supérieurs assez ordinairement sans rameaux ; ils
n’en sont tous dépourvus que rarement et sur les sujets les plus grêles. Côtes et sillons
douze à seize, si peu sensibles que la surface paraît plutôt cylindrique que sillonnée.
Stomates disséminés sur toute la largeur des sillons, à l’exception des enlre-noeuds.
les plus voisins de l'épi, où les deux ou trois rangs de cellules du milieu du sillon sont
dépourvus do stomates. Sur une section transversale (pl. Y I , fig. 12), la cavité centrale
occupe les deux tiers ou les trois quarts du diamètre total. Lacunes corticales
ovales-transverses ou presque rondes, séparées du pourtour extérieur, du pourtour
intérieur et entre elles par des masses cellulaires à pou près de même largeur. Faisceaux
de fibres corticales gros et semi-cylindriques ; groupes de cellules à cliloro-
phyllo s’étendant sur toute la largeur des sillons en un quadrilatère allongé dont les
■ M. Mikic, à qui j ’ai comniuniqni l’E . UUonde cueilli A Arles, tait connailre . que la plante méridionale est en
général un peu plus forte que la forme normale en Silésio. bien que parfaitement identique. {S y s l. E q ., p. M3).
petits côtés suivent la limite du faisceau fibreux, le côté extérieur suit la courbe de
l’épiderme du sillon, et fintérieur, qui est le plus grand, reproduit à distance la
courbe de la lacune corticale, en s’avançant sous le faisceau fibreux, mais très-rarement
jusqu’à rejoindre les groupes des cellules vertes voisines cl former une ligne continue.
Telle est l’apparence normale et constante vers le milieu de la tige; mais vers
le bas, là où les stomates sont encore peu nombreux, comme vers le haut, lorsqu’il
se trouve au milieu du sillon quelques lignes de cellules sans stomates, il apparaît
au-dessous de ces cellules uu petit faisceau fibreux qui écliancre la ligne extérieure
du groupe de cellules vertes (pl. Y I, fig. 12), ou très-rarement lo sépare en deux
groupes. De semblables modifications se produisent d’ailleurs sur toutes les espèces.
Les deux cylindres ne sont que Irès-ccTnfusément distingués; l’intérieur consiste en
une bande très-étroite, avec des ondulations intérieures opposées à celles de la surface.
Lacunes essentielles ovales-transverses; faisceaux fibro-vasculaires larges, ovales-
transverses, s’avançant jusque entre les grandes lacunes. Les cordons de vaisseaux
sont parallèles au contour de la lacune et non rayonnants comme dans les autres
espèces.
Les gaînes sont presque appliquées sur la partie inférieure de la tige ; mais au-dessus
de la moitié, les dents commencent à s’écarter, puis les gaînes elles-mêmes s’évasent
en approchant de l’épi, et les plus élevées sont très-lâches, campanuliformes et d’un
blanc jaunâtre; la partie vaginanle est plus longue que large el sa longueur est environ
double de celle des dents. Divisions lancéolées, étroites, très-aiguës, souvent soudées
deux à deux jusqu’à leur extrémité, d’un châtain plus ou moins foncé. A l'étal
frais, ces divisions sont entièrement lisses et sans stries, mais après dessiccation le
retrait des fibres corticales détermine quelquefois l’apparition d’uu très-léger sillon
carénai.
Rameaux en nombre très-variable et souvent répartis en verticilles incomplets; sur
les tiges tout à fait stériles ils diminuent Irès-régulièreraent do longueur jusqu’à la
pointe de la tige assez longuement effilée. Ils sonl dressés ou un peu courbés eu
dehors, et ils ont, comme toute la plante, un aspect un peu raide, Gaîne basilaire
assez longue, d’un blanc verdâtre ou d’un brun très-pâle. Le premier entre-noeud est
plus court que la gaine caulinaire, rarement il l’égale et plus rarement encore la
dépasse aux verlicilles supérieurs. Entre-noeuds presque deux fois aussi gros que sur
l’B, limosum, à quatre Du cinq côles très-prononcées, obtuses; gaines un peu évasées
en cloche, largement membraneuses au-dessous du sinus; dents larges, aiguës, un
peu déjelées en dehors. Cavité centrale réduite au cinquième du diamètre' ; point de
‘ M. MÜiIc affirme que celte caYité manque quelquefois {Syst. E q ., p. i - i l e t l iV ) . Pour moi, je l’ai toujours yuc
aux eutre-noeuds inférieurs des rameaux. Elle se réduit, mais sans disparaître tout ù fa it, aux entre-noeuds de l’extrémité.