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à-dire du côté de la cavité, de stries rayounautes, oa plutôt pourvue d'épaississemenls
qui, en divergeant, s’étendent de la feule longitudinale, ou ostiole, vers la périphérie
(pl. IV, fig. 5 c). Cette double particularité se trouve sur toutes les espèces et
jusqu’ici paraît n'appartenir qu’aux stomates de cette famille*.
Il importe de rendre compte des diverses apparences que présente successivement
un stomate d’Eqnisetum placé sur le porte-objet. A mesure qu’on élève au foyer l’é-
piderme d’iiue espèce des trois premiers groupes, on voit d’abord l’osliole long et
très-étroit, bordé de petites saillies mamelonnées appartenant à l’encroûtement siliceux,
et au-dessus de la surface du stomate de semblables saillies disposées le plus
souvent en lignes concentriques ou presque parallèles aux bords de Tosüole (pl. IV,
fig. 7). Si on rapproche davantage le porle-objet, l ’encroûtement siliceux disparaît,
mais sa transparence laisse voir au-dessous de lui le commencement des stries rayonnantes
dans le voisinage de Tostiole, et les couleurs des deux cellules supérieures;
ces contours paraissent mal définis et mal limités parce qu’ils ne sont pas sur le
même plan que les bords de i’ostiole. Un nouveau rapprochement laisse voir le prolongement
extrême des mômes stries simples ou bifides, el les contours des cellules
de la seconde paire, qui reproduisent en petit dans leur ensemble les contours de la
paire extérieure, avec celle différence qu'entre ces cellules l’ostiole est plus court et
beaucoup plus large. On reconnaît en même temps que les cellules extérieures sont
à leur pourtour et surtout vers leurs pointes recouvertes par un avancement de l’angle
supérieur des cellules épidermiques contiguës (pl. IV, fig. 1-4, 7, 8 etc.); la paroi qui
forme cet avancement est ordinairement marquée de fortes ondulations en forme de
dents. Sur les B . littorale ei palustre la paire extérieure ne s’enfonce que très-peu
sous le bord des cellules voisines; mais, dans ie très-jeune âge de toutes les espèces
et en particulier à l’épiderme des clypéoles, les cellules stomaliques continuent assez
longtemps à être presque entièrement recouvertes parles cellules épidermiques extérieures,
lesquelles ne s’écartent que successivement, ainsi que nous le verrons plus
loin en traitant du mode d’évolution des stomates.
Mais si l’on examine un stomate du groupe des Hyemalia, la première apparence
est grandement modifiée. On remarque tout d’abord que la surface des stomates, au
heu d’être à peu près de niveau avec celle des cellules épidermiques, est située au fond
d’une dépression cratériforme que l’on dirait formée par l’écartement des cellules
épidermiques-avoisinant les stomates (pl. V, fig. 1-3, 5). Cette cavité, déjà mentionnée
par M. C. Sanio, a reçu de cet auteur le nom de cavité respiratoire extérieure
(0. c., p. 410), par opposition sans doute à celui de cavité respiratoire intérieure
' M, c. Sanio [p. 389, note) indique chez les Protéacées une disposilion qui se rapproclie de la double paire de cel-
lales; el M, 11. Schacht iP/Io«-.e»-.eHe, p. a3-2,elpl. X , fig. u e) indique el ligure les stomates du D a n jlm u m a c ra -
In c h u m Zuccar. comme ayant deux paires de cellules superposées.
§ I . — D E l ’é p i d e r m e . 33
(o. c., p. 397) qu’il donne aux petits espaces qui, dans les Equisetum comme dans les
autres plantes, se trouvent au-dessous des stomates, entre eux et les cellules à chlorophylle
(pl. IV, fig. 2, 4, 8 , H etc.). On voitd’autre part que la croûle siliceuse, au
lieu de suivre la surface et les contours de cette cavité et de s’étendre jusqu’à l’osliole
en s’appliquant sur la face du stomate, s’avance eu voûte au delà du bord supérieur
et inférieur de la cavité, comme si elle allait s’étendre au-dessus d’elle et la
fermer (pl. V, fig. 2 ,5 ) , mais elle laisse en son centre une lacune irrégulière à bords
déchirés, toujours plus large que haute et transversale sur Tostiole (pl. V, fig. 1,3, 4).
En mettant le stomate lui-même an foyer, on constate quelques légères différences
de forme avec les précédents; les stries sont moins irradiantes el presque perpendiculaires
à la fente longitudinale; de plus, elles ne paraissent pas s’étendre sans interruption
de Tostiole à la périphérie, et le plus souvent on les voit comme interrompues
vers le milieu de leur longueur (pl. V, fig. 1).
Sous d’autres aspects, des coupes transversales permettent de constater les mêmes
faits. Elles montrent très-clairement que la paire extérieure de cellules slomatiques
est disposée en calotte sphérique, qu’elle dépasse les cellules intérieures en les recouvrant
et les emboîtant à la façon d’un verre de montre ; que les stries Irradiantes
sont dues à des épaississements existant du côté de la cavité sur la paroi intérieure de
ces mêmes cellules; tandis que les cellules de la paire intérieure sont plus écartées
à leur ostiole, ont des parois minces, d’une épaisseur à peu près uniforme et à surface
tout unie (pl. IV, fig. 2, 4, 6 , 8 , 9, H , 13, 14, 15, et pl. V,fig. 2 ,5 , 6 , 9).
Les mêmes coupes laissent voir que, dans les trois premiers groupes, les stomates
sont à peu près de niveau avec les cellules épidermiques contiguës, sous l’angle extérieur
desquelles ils s’enfoncent un peu seulement à leur pourtour sphérique (pl. IV,
fig. 2, 4, 6 , 8 , 9, H , 13, 14,15), mais que, dans le groupe des Hyemalia, les stomates
sont dans un enfoncement et bien au-dessous du niveau des cellules épidermiques
(pl. V, fig. 2, 2 bis, 5). E t si ces coupes ne sont pas faites exactement sulle
milieu du stomate et sur la lacune de l ’encroûtement siliceux, elles montrent que
cet encroûtement s’avance en forme de pont vers les extrémités de la cavité et semble
la couvrir et la fermer (pl. V, fig. 2, 5). En coupant longitudinalement les stomates,
ou plutôt en séparant leurs cellules selon la ligne de Tostiole, on voit avec facilité les
cellules inférieures abritées sous les supérieures; chez certaines espèces, TB. palustre
par exemple, on reconnaît que les petites saillies siliceuses du pourtour de Tostiole
pénètrent dans Tostiole même, et, sous forme de saillies bacillaires, en tapissent les
côtés jusque vers la cavité des cellules supérieures (pl. IV, fig. 19).
Sur les sujets jeunes, le contenu des cellules extérieures est hyalin et se colore en
jaune par l’iode; celui de la paire intérieure renferme des granules dont la nature
amylacée est indiquée par leur coloration en bleu sous l’action de Tiode. Sur de vieilles
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