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proquc, affectont, presque dès leur apparition, des formes hexagonales. La cellule
terminale, qui a servi de point de départ et qui occupe la partie centrale de ces dilatations
on bourrelet, s’esl, comme nous venons de le dire, arrêtée dans son développement,
et il semble que les cellules qui l ’avoisinent aient subi la même influence,
car on remarque toujours une légère dépression vers le centre. Bientôt au bord intérieur
et vers le pourtour de ces dilatations, sur cinq ou presque toujours sur six
points, apparaissent de petites protubérances obtuses, dues à ce que sur ces points
une cellule se multiplie plusieurs fois, et forme ainsi les premiers rudiments des
sporanges. Ils consistent on une masse presque sphérique, ayant à la surface une
couche simple de cellules et quelques-unes seulement au centre. Bientôt une de ces
dernières s’accroît vivement et de manière à dépasser de beaucoup toutes ses congénères.
C'est d’elle que proviendra toute la masse des spores ; celles qui l’entourent,
après certaines transformations, constitueront le sac des sporanges (pl. Y I I I , fig. 16)!
A ce moment de l’évolution correspond l ’apparition des vaisseaux au pourtour de l’axe
de 1 epi.
La cellule centrale se multiplie d’abord transversalement à l’axe du sporange
(pl. Y I I I , fig. -17), ensuite chacune des cellules provenant de ce dédoublement se
dédouble elle-même, et la multiplication continue ainsi par de nouveaux dédoublements.
En même temps et parallèlement les cellules du sac se multiplient par des
cloisons perpendiculaires à leur face extérieure, et leurnombre augmente rapidement;
mais l’enveloppe extérieure qu’elles constituent est encore simple. Ensuite, au raoyei!
d’une cloison parallèle à la face extérieure, chacune de ces cellules se dédouble et le
sac offie ainsi deux couches de cellules, et enfin, par une seconde division dans le
même sens, ie sac se trouve composé de trois couches cellulaires. Pendant ce temps, le
groupe des cellules génératrices a augmenté, et, par des multiplications répondant à
chaque acte dévolution du sac, le nombre de ces cellules dépasse 12 0 , toutes
paraissent renfermer un ou deux grands nucléus (pl. Y I I I , fig. 18)
I l se passe alors plusieurs phénomènes qui se compliquent et sont difficiles à saisir,
parce qu'il y a dans les cellules une grande quantité de granules qui troublent le
liquide, et qu’en même temps le nombre et la grandeur des nucléus rend les parois
moins faciles à distinguer. D’une part, dans le pédicelle s’avance l’apparition des vaisseaux
spiro-annulaires, en même temps que la partie tout à fait extérieure de la dila-
' Un moyen aussi sûr que simple So bien dislinguer à celle époque les cellules séncralrlces de colles de leur enveloppe,
consiste à couper un épi par le milieu dans le sens de sa longueur et ù le laisser macérer trois ou quatre jours
dans 1 eau. L,a masse des cellules génétalrices se colore eu roux el devient merveilleusement disllucle. Une coupe,
meme faite grossieremeul, permet de dislinguer et de compter les cellules de eliaque sorte. On arrive assea bcurouse-
menl a isoler les cellules do ces jeunes tissus, en les faisant macérer quelques heures dans une eau légèrement acidulée
avec l'acide aaoliquo, ou chauffer quelques instants dans une solution potassique Irès-éleiiiiue.
O
talion s’organise en clypéole, c’est-à-dire s’épaissit, se durcit, se colore et montre les
commencements des stomates; d’autre part, deux des couches du sac, l’intérieure
d’abord et ensuite la moyenne, semblent se liquéfier pour être résorbées; d’autre part
enfm, les c e l lu l e s génératrices s’isolent les unes des autres, soit entièrement, soit
par groupes de deux ou de quatre au plus, qui restent encore unies quelque temps.
Les sporanges ont alors la forme qu’ils conserveront définitivement, malgré les
modifications qui s’accompliront à leur intérieur (pl. Y I I I , fig. 19).
Dans les cellules génératrices isolées complètement (pl. Y I I I , fig. 20) ou encore
réunies par groupes (fig. 2I ) on voit bientôt apparaître deux nucléus qui les occupent
presque en entier (fig. 22) , et auxquels succède la division do la cellule en deux autres
étroitement accolées (fig. 23). Dans chacune des deux nouvelles cellules il apparaît
de nouveau deux nucléus; ils se disposent vers les extrémités de chaque cellule, en
chevauchant, et comme sur deux lignes qui so croiseraient pour atteindre les quatre
atides d’un tétraèdre (fig. 24). Il m’est arrivé assez fréquemment de voir les quatre
nucléus disposés comme il vient d’être dit, sans qu’aucune cloison indiquât que leur
ccllule-mère eût été au préalable dédoublée. Quoi qu’il en soit, à ces nucléus succèdent
de nouvelles cloisons, par suite de quoi la cellule génératrice est multipliée en un
groupe de quatre cellules, qni sont définitivement les vraies cellules-mères des
spores.
A leur tour ces quatre cellules s’isolent entre elles*. De la cellule commune qui les
conlenait on ne voit plus d’autre trace qu’une sorte d’atmosphère mucilagineuse et
granuleuse que quelques-unes de ces cellules entraînent autour d’elles et qui disparaît
bientôt. Très-souvent, et particulièrement sur l’B. limosum, immédiatement après
f isolement de ces cellules, on voit suspendus dans ces mucilages des corps sphériques
transparents et ressemblant entièrement à des nucléus qui, au heu d’aboutir, auraient
survécu à la résorption de leur cellule.
A la première division des cellules génératrices et à l’isolement des ccllules-mcres
a correspondu la dernière double multiplication des cellules du sac. Elle a eu lieu
dans le sens de la longueur, et elle demeure reconnaissable jusqu’à la fin, parce que
ces cellules sont disposées par groupes do quatre, autour desquels les parois de circonscription
sont irès-saillantes. Celte disposition est très-apparente sur les cellules
encore dépourvues défibrés spiralées (pl. YIII,fig. 28) ; et, avec un peu d’attention, elle est
encore reconnaissable même après l’apparition de ces fibres, qui n’a heu que plus tard.
Les nouvelles et dernières cellules-mères des spores sont alors assez régulière-
1 Vov. Ad. de liissleu (Coffl's élém. ie Soi.. IS t S , p. 485) et Payer (Bot. cri/pl., |i. 318). I l me semble gue ces savanls
botanistes, Irompés sans doute par les assertions do M. U. Molil (Bemerlr. Sp o r . ) , ont eu le lorl de mer d une manière
absolue l'apparllioi, de quatre spores dans les cellules généralrices, et de contester lu résorpllou de ces cellules pour lu
formation des spores des Equisetum.