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'entrecoupé , c’est-à-dire , qu’il bat des ailes
huit à dix fois de suite; puis il plane ; ensuite
il bat des ailes de nouveau , et ainsi alternativement
pendant la durée de son vol.
Vis-à-vis de Meimoum 3 sur le bord oriental,
est un vieux couvent de Coptes ; et plus
bas, une pointe de roches , connue sous le
nom de Dsjé bel Nanti ( montagne du matelot
) , à cause d’un matelot Egyptien qui
y est enterré, et que ses camarades ont canonisé.
Riha fut notre dernière station avant ■
d’arriver au Caire. L ’inondation alloit, à
l ’occident , jusqu’au pied de la très-grande
pyramide que l’on apperçoit à quelques lieues
de Riha. Autant que l’on en peut juger de
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la distance où j’étois, elle est construite sur
une colline , taillée elfe-même en pyramide.
Le sommet paroissoit être rompu. Il y a un
petit village à côté.
Les oiseaux d’eau sembloient moins communs
que dans la saison où le Nil coule dans
son lit. Mais, s’ils paroissent moins fréquemment
sur le fleuve , c’est sans doute parce
que les campagnes étant inondées , ils se
répandent sur un plus grand espace. Au-
■
dessus des hautes montagnes, l’on voit pla-
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ner des oiseaux de proie en grand nombre :
ce sont pour eux des demeures paisibles , où
ils établissent leurs nids dans les trous des
s
rochers.
A peine le jour commençoit-il à poindre,
le 4 , que l’empressement de l’équipage à
arriver au Caire lui fit déployer les deux
voiles immenses de ‘notre bâtiment. Nous
nous arrêtâmes, le soir, à une demi-lieue
du vieux Caire, devant un monastère Copte,
nommé Deïr Ettiîi ( monastère des figues ).
C’est là que les bateaux qui descendent du
Saïd , se débarrassent des passagers et du
bétail, pour ne paroître dans les ports du
Caire qu’avec leur seul chargement.