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apparence, située à une demi-lieue du bord |
occidental du Nil. Un K ia s ch e fy résidoit, l
La plaine qui l’entoure est très-fertile, sur- *
tout en blé. L ’on en transporte une grande |
quantité, en Arabie*
L e 25 avril, nous nous rendîmes de Mella- |
voui à Manjèloutj où nous arrivâmes le soir. jj
La distance entre ces deux endroits est d’environ
dix lieues. Deux lieueS au-dessüns de i
M,anfelout, le bord oriental du Nil est une i
chaîne de montagnes fort élevées, et entiè- 'j
rement de roches découYertes. Les eanx du I
flçuveles,ont minées au pied; ensorte q&e 1© ;|
haut avance davantage que la partie d’en-bas.
L ’on appelle cette suite de rqOhei's^hiontagne I
à'^tbou/èda 3 du nom d’un saint Musullman
qui y est enterré; et en l’honneur duquel |
an y a bâti une petite chapelle, A coté de J
ce ¡monument de la piété , ou plutôt de là 1
sotte superstition des Mahométàns des ï
hommes de la même religion, très-dévots à 1
Saint-Aboufedâ , mais voleurs déterminés, I
occupent des réduits taillés dans le roc , et |
jadis peuplés, dit-on par des anachorètésy I
si toutefois ces excavations ne sont pas ; de
même que celles de Sdheick jdbddéy'et des JK
deux chaînes de montagnes, entre lesquelles
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te Nil coule dans la . partie supérieure de
„l’Egypte, d’anciennes chambres funéraires *
et d’anciens tombeaux; car, de quelque pieuse
croyance qüe l’on soit animé r il n’est guère
possible de se persuader que les milliers
de grottes qui y sont creusées , aient été
l ’ouvrage et la demeure d?autant de solitaires
, dont la passion favorite n’étoit pas,
comme l’on sait, l’amour du. travail ;, avec
d’autant plus de raison que, dans plusieursr
l’on retrouve encore dès preuves incontestables
qui témoignent de leur haute antiquité.
Quoi qu’il en soit, les voleurs qui les
habitent à présent sont les pirates les plus
redoutables pour la navigation de l>’Egypte,
et les plus difficiles à détruire,. parce qu’ils
se retirent dans les coupures inaccessibles
d« ces montagnes..
Outre le danger d’être pillé, que l’on court
en naviguant le long de la montagne d">Abou-
Jeda 3 l’on y est aussi exposé aux naufrages.
Le Nil est étroit et rapide dans cet endroit^
et la force du courant ou la violence du
vent, peuvent porter les bateaux contre les
rochers, et les faire périr. Lorsque nous jr
passâmes , le vent étoit impétueux, et le
fleuve très-houleux.
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