aussi en relief, et que la grande entoure,
Ce n’étoit pas seulement dans leur archi-
tecture que les Egyptiens développoient ce
gout pour la postérité, cet amour de l’immortalité
qui présidoient à tous leurs ouvrages;
ils vouïoient encore que la peinture
qu’ils employoient fut également durable,
Les couleurs dont ils faisoient usage, le mordant
servant à les incorporer intimement et
a jamais dans des corps durs et solides comme
la pierre, sont autant de preuves de leurs profondes
cùnnoiSsanees dans les arts, et autant
de secrets que nos recherches n’ont pu encore
saisir. Le plafond d’une partie du temple
de Dendera est peint à fresque de la couleur
resplendissante de bleu d’azur , dont la
voûte du firmament briHe dans les beaux
.jours : les figures en relief dont ce fond est
parsemé, ont été peintes en beau jaune, et
ces peintures, au bout de plusieurs milliers
d’années, ont encore un éclat dont nos cou-
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leurs les plus fraîches n’approchent pas , et
elles sont encore aussi vives que si elles ve-
noient d’être appliquées*
J’ai dit que la façade de ce temple, ouvrage
admirable et peu connu du génie et de la patience
qui, chez le peuple ancien de l’Egypte,
enfantoient des merveilles, avoïf cent trente-
deux pieds et quelques pouces de longueur.
J’ai pris ses autres dimensions avec la
même exactitude. Le fond du péristile est de
cent quinze pieds trois pouces, et sa largeur
de soixante pieds onze pouces. Les deux
côtés de l’édifice ont deux cens cinquante-
quatre pieds neuf pouces et demi de longueur;
enfin le fond a cent dix pieds onze ponces.
Le sommet du temple est aplati, et formé
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de très-grandes pierres qui posent d’une colonne
à l’autre, ou d’un mur à une colonne, * ■, i
ou sur deux murailles de séparation. Plusieurs
de ces masses ont dix-huit pieds de
long et six de large. Les décombres amoncelées
derrière le temple, et le sable qui s’y
arrête, ont mis le sol au niveau de la couverture
de l’édifice, et l’on y monte aisément
par le derrière , quoique la façade soit encore
élevée de soixante-dix pieds au-dessus
du terrain. Les habitans de ce canton a voient
profité de cette' disposition ; ils avoient bâti
un village sur le sommet même du temple,
comme sur une base plus solide que les sables
inconstans ou la terre limoneuse , sur
lesquels ils posent ordinairement leurs habitations.
Lorsque j’étois à Dendera 3 ce village