I’éfonnemeni que ces stupides prédicateurs
de l’Alcorau manifestoienten me regardant.
Un Européen * un Franc étoit, à leurs je u x ,
un être curieux, et qui, sa qualité d’infidele
et de réprouvé, devoit avoir quelque
chose d’extraordinaire.. Leurs*regards me
• • • ' &"'* > ' ai j - ^ ~ 'll-T--'* c*v ' v '» smvoiçnt, et restoient invariablement fixés sur
moi. Toutes mes démarches, tous mes mou-
vemens leur paroiSsoient extrêmement étran-
J r i . W rJ | ^ I I l • * ® ^ i • 1 r ' • k M 1
ges , et ils ne pouyoient concevoir que je
dusse agir Ue la même manière que les vrais
crovans. « Voyez, se disoient-ils entr’eux-,
” comme il marche , comme il remue les
» mains, comme il mange, etc. etc. oh, qu’il
» est plaisant ! »
Manfelaut fut délivré ,, au bout de quelques
jours , de l’armée du Caire : je la vis
«-’embarquer sur le Nil, dans un désordre
______________ A
difficile à peindre. L eB e y commandant étoit
aussi chargé •, chemin faisant , de soumettre
les Arabes et les fe lla h s , qui s’étoient révoltés,
et qui refusoient d’acquitter les im-
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pots. Les fureurs de cette guerre intestine,
en dépouillant les campagnes,, avoient diminué
les sources de l’abondance : on n’a-
voit plus les denrées au prix modique dont
on les pajoit communément. La classe indi-
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genfe mangeoit du pain de lentilles, auxquelles
on ajoutoit un peu d’orge rsa couleur
est d’un jaune doré ; il n’est point mauvais ,
mais il est lourd. On le nomme r a « . Vers
les catdràctes du Nil, ce pain est presque le
seul en usage , parce que le blé est. rare dans
cette contrée ,1a plus méridionale de l’Egypte ;
mais, plus bas, il est seulement la nourriture
des pauvres. , - r fi I g|
Une multitude de petits lézards gris (i) se
plaisoit à partager l’habitation des hommes.
On les voyoit, én plus grand nombre que
I dans les autres temps de l’année, sur les mu-
I railles , et dans les maisons mente. Cette es-
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I pèce est commune dans toute l’Egypte : ou
I J’y nomme bourse. Son cri, qu’il répète sou-
I vent, est assez semblable au bruit que Fon
I fait en détachant vivement la langue du
I palais. C’est un animal sacré pour les Turcs
I et les Egyptiens ; et cette espèce de respect
I tient sans doute à l’exercice de l’hospitalité,
I généralement adoptée en orient. On ne veut
I pas troubler des animaux doux et innocens.
qui approchent de Fhomme avec confiance .
et qui semblent n’habiter avec lu i , que pour
(i) Lézard gris. Lacepède, Hist. uat. des Quadrap.
ovipares. — Lacer ta agilis. L.