La ville de Manfelout est assez considérable^
et plus belle que celle de Miniet.
us larges et mieux percées.
Les rues en sont ni
Une campagne qui donne en abondance des
espèce, rend sa posi-
tion agréable ; et des arbres à fruits, audessus
desquels s’élancent de nombreux
palmiers, ombragent ses murailles. Son comrnerce
consiste en grains de toute espèce,
et en toiles que l’on y fabrique en quantité.
L e nom de MarfêloUt, ou Manfallot3
comme l’écrit le père Vansleb, signifie en
Arabe lieu d exil de Lot 3 parce qu’au rapport
du même jésuite , qui s’appuie de la
tradition fort suspecte des Coptes, un certain
Lot y fut exilé par son frère, l’un dès
anciens rois d’Egypte (i).
Le Kiaschefàe Manfelout étoit au Caire,
lorsque j en partis. Un de nos négocians
qui étoit en liaison avec lui, l’avoit instruit
de mon voyage. L ’honnête Mamelouck voulut T ' # ^ *' ) '
me donner une lettre pour son intendant,
et il exigea que je pie logeasse dans une
maison qu il possédoit a Siout. L ’homme
auquel la lettre s’adressoit n’étoit pas à
Manfelout ; mais je reçus le meilleur ac-
(i) Nouv. Relat. d’Egypte, page 36o. ' - .
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(Kasnadar) du K ia s ch e f
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En face de Manfelout sur le bord
oriental du N il, est un grand monastère de
Coptes, entièrement fermé de hautes murailles,
èt où l’on est guindé dans un panier
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que l’on tire à l’aide d’une poulie; ce qui
lui a fait donner le nom de Couvent de la,
Poulie.
Dans le port, il y avoit un très-gros bateau
d’une belle construction. Des sculptures or-
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noient sa poupe : il étoit percé pour seize
canons. Sans sa. mâture, la même que celle
des autres bâtimens du N i l , c’est-à-dire, à
voiles latines, fixées à des antennes d’une
grandeur énorme, on l’auroit pris pour une
corvette. Un certain \Achmet bey , l’avoit
fait construire; mais il ne pouvoit naviguer
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que dans la saison du plus grand accroissement
du fleuve.
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Le 6 * nous nous rendîmes à. Siout3 disi
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tant dé Manfelout d’un peu plus de cinq
Nil est tortueux dans cet espace,
et sa navigation est difficile et dangereuse.
' ' . t i - i i* ' ' Y *> \ “j* • ' é * Je trouvai l’agent d’Ali, Kiaschefàe Man-
felout : c’étoit un gros homme de camÎ
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pagne, plein de franchise e f de gaîté. Il me
conduisit dans la maison de son maître, et
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