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notre dessein en examinant les ruines r
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« Vous n’y entendez rien, répondit - i l ;
» vous ne savez donc pas que les ancêtres
»ï des Jbrancs ont possédé toutes nos con»
9j trées, et que c’est par respect pour des
» monumens élevés par leurs pères , qu’ils
9» viennent en chercher des dessins et des
99 fragmens, comme des objets qui letir rap-
99 pellent leur ancienne puissance ». Réponse
adroite et sensée, qui étoit bien propre à
détromper de l’idée absurde que des barbares
conservoient au sujet des voyageurs.
Quoique^ VEmir m’eût offert un logement,
je n’en voulus point d’autre que mon
bateau. Le lendemain de ma visite , je vis
en me levant trois beaux chevaux qui m’at-
tendoient sur la rive du N il, pour me conduire
à l’emplacement de Tentyris , qui
n’est guère à plus d’un quart de lieue du
village actuel de Denderà} vers les montagnes
de l’ouest. J’y fus à peine arrivé,
que le prince y vint lui - même : il me
fconduisoit par - tout, en m’indiquant les
parties de l’édifice que les voyageurs avoient
dessinées ou mesurées, et les endroits où ils
avoient fouillé. Il me proposa de faire
creuser où je le désirerois; mais ce travail,
ictit au uaoaiu
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compromettre sans être d’aucune utilité, et
je remerciai le prince de ses offres. Il me
racontoit en riant que des Fellahs s’étant
imaginé que des Francs avoient trouvé beaucoup
d’or dans les ruines, s’étoientjnis aussi
à fouiller, et qu’ils en avoient été pour leur
temps et leurs peines.
Enfin, cet homme, le plus sensé que j’aie
rencontré en Eg ypte , remonta à cheval,
après m’avoir fait voir ce qu’il y a voit de
plus curieux; mais il laissa près de moi son
fils et une partie de ses domestiques, auxquels
il recommanda de ne pas laisser approcher
les gens du pays, et de veiller sur-tout
à ce que personne ne me troublât dans mes ( * * . K i / y «* tT \ Il •> ' ® ^ i & ' k . * A* m . * i | .*' *• */* ’ ï r 4 J • •
opérations.
Je me trouvois devant l’un des plus beaux
monumens de l’ancienne Egypte, contre lequel
le temps et le funeste génie de la destruction
avoient vu briser également leurs
coups et leurs efforts. Au milieu de ruines
et de décombres, occupant un grand espace
de terrain, et témoin de la grandeur et dé
la magnificence de l’ancienne Tentyris
s’élevoit encore un temple entier et bien
conservé. G’est l’un des édifices les plus im