battent sans cesse à coups de tête, et même
lorsqu’il n’y a point de femelles parmi eux;
Leur peau sert de lit au plus grand nombre
des Egyptiens. Outre l’épaisseur de la toison, '
qui rend cette sorte de matelas moins dure ,
l’on prétend qu’en s’y couchant, 011 est à
l ’abri des piqûres des scorpions , lesquels ,
dit-on, ne vont jamais sur la laine, où , apparemment
, ieürs pattes s’embarrassent.
Une de ces peaux de la grande taille, c’est-
à-dire , assez longue et assez ample pour
servir de matelas à un homme, se vendoit
jusqu’à vingt-quatre francs, tandis que l’animal
entier et vivant, mais dépouillé de sa
toison, ne coûtoit que sept à huit francs.
Cette seconde race de béliers d’Egypte,
également répandue en Nubie et en Abissi-'
nie, est très-probablemènt celle que Buffon
a. décrite sous là dénomination de Bélier de
Tunis ( 1 ) t laquelle, il faut en convenir,
manque de précision , puisqu’elle ne distingue
pas suffisamment cette race de ceibe dii
mouton de Barbarie, dont elle différé à bien
des égards , quoique Linnæus, ou son éditeur
Gmelin les ait confondues, en les désignant
( 1 ) Supplément à l'Histoire 'naturelle des Quadrupèdes.
l ’ une
l’une et l’autre par l’attribut de la largeur de
la queue (1).
Les chèvres ne sont pas non plus les
mêmes dans la longueur de l’Egypte. A u
nord > la Chèvre à poil ras et à longues oreilles
pendéntçs>)]B.ckèoremambrine(z), estlaseule
que les Egyptiens nourrissent. Les chèvres du.
Said sont beaucoup plus petites ; leurs cornes
sont déliées, et agréablement contournées 4
elles sont très-vives-et très-lestes, et encore
fort babillardes ; elles ne cessent de faire-entendre
leur bêlement, dont le son ne peut
etre mieux Comparé qu’aux cris d’un enfanti
Leur ppil est long, bien fourni, et presqti’anssi
doux que la soie. Ge dernier caractère et quelques
autres rapports de; forme les rapprochent
beaucoup de là chèvre à poil soyeux d’Angora.
Il paroît que cette race de chèvres est la
meme que celle de la chèvre de Juida >
dont Buifon. à fait mention dans l’Histoire
naturelle du. chamois, et qui, au rapport de
Bosman , est commune en Guinée , à An^
gola, et sur d’autres côtes de l’Afrique (3).
( i ) Oi>is làticaudaia.
(a) Voyez la page 77 du Toïne II.
• (3) Hist. nat. .des Quadrupèdes , et Supplément
art. du Bouc de Juida. — Capra reversa, L . isJC
Tome 1 1 1 . -y