en sorte que , pour empêcher l’eau d’y entrer,
l’on avoit élevé sur son vibord une
digue en fascines et en limon. Si la route par
terre eût été praticable, je me fusse bien
gardé d’entrer dans un bateau dont l’arrangement
ne pouvoit convenir qu’à gens n’ayant
rien à perdre, et habitués à nager avec une
grande facilité. Mais tout ce pays étoit en
combustion , et personne n’osoity • voyager.
Je partis donc , le 6 août, avec la barque.
Son chargement, déjà si fort, fut encore
augmenté par une quantité d’hommes et de
moutons que l’on plaça sur,,le blé' même.
A deux lieues, environ, de Scheick Zei-
neiddin, et sur la rive opposée , c’est-à-
dirè, à l’orient du. N il, le village de Kau
e l Kebir ( Kau le grand, pour le. distinguer
d’un autre plus petit à l’opposée ) , bâti sur
la pointe d’un cap élevé , offre à. la v,ué et
aux regrets, des voyageurs les restes «.d’une
colonnade antique, bien: conservée. Une
digue en pierres de taille , à demi-ruïnée/,
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garantissoit, contre les efforts du' courant j le
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territoire de l’ancienne ville dont le& uns
ont fait Anlaeopolis ( la ville d’Antée.),
d’autres , Diospolis minor { la petite Diospolis).
A la pointe même du cap, et en avant
du quai, l’on Voit de grands débris d’une jetée
que les eaux .couvroient à peine, et qui,
avançant vers le milieu du fleuve, rendoient
ce passage dangereux. Quand les eaux sont
morceau de bâtisse , également
en pierçes de taille , paroît au-dessus de la
surface»du fleuve,, et fait, présumer , avec
beaucoup ■ de .vraisemblance qu’anciennement
il.y avoit, en cet endroit, un pont sur
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< Patron.de Ja- barque étoit de Toïtiiefi}
il ne voulut pas passer devant ce bourg*
sans visiter sa, famille et son manoirv et,
sqr-tout, sans faire sa provision de^ blé : il en.
fit transporter chez lui une assez bonne quan-^
tité j et,,pour que le volume .de. son char-- A ^ - f . H X » J * 7 t P ’ e T ' » 4 t I i j 1 V k « Ï ( T ) . , > | 4 >
gement n’en parût pas diminué, il mêla à
la masse autant de terre dessçchéc qu’il avoit
enlevé de grain.
We promenant le long du Nil ,.jç
troiivai su.r les, roqhers quelques çharansons,,
de dix-lignes de tour, et .de quatre .de lar-;
geur : ils sont d’un.jaunie obscur ;et,midé de
noirâtre., .. ‘ "
v & i w ? , J î î K ) ' ' / . l ’y V - ' - V . . . f a j É f f i g f r f v . l ^ Ê é t S L
.. Nous fumes les temoiqs d’un combat qqi
eut, lieu eplre deux partis'. d’Arajbe?^quelque
distance du Nil. Quoique J e » feu de