a mes plaisirs. Je lui parlai un jour de Pasque
sesarampa-
é sous le consulat de
Maillet. Il ne sut d’abord que me répondre;
il voulut nier cet événement, ensuite le
justifier, en me disant que le médecin François
n’étoit qu’un ignorant, et que d’ailleurs
il n’étoit pas parvenu jusqu’au roi; ce qui
etoit raux > puisque ce fut à Sennciqr même
que du Roule perdit la vie.9 Enfia , pour lever
toutes les difficultés, et me témoigner, disoiti
l , son désir extrême de me conduire dans
son pays, et de me présenter au noir monarque,
duquel je devois être très-bien ac- ! i • * |
cueilli , le Kabir 3 après s’être borné à la
somme modique de 5opataquès (275 francs),
au moyen de laquelle il s’engageoit à fournir
les chameaux et les vivres, finit par me dé*
clarer qu’il n’exigeoit rien de moi pour mon
voyage, étant assuré que son souverain le
récompenserait assez du service qu’il alloit
Jui rendre, en me menant à sa cour.
Un changement aussi extraordinaire me
donnoit bien quelques soupçons, que mes
compagnons , moins empressés que moi 4
pénétrer dans l’intérieur de l’Afrique, n’avoient
pas tant tardé à concevoir. Cepertdant,
l’envie extrême de profiter d’une occasion
favorable pour exécuter un projet
formé depuis long-temps, et mettant de coté
toute espèce de considération qui aurait pu
m’en détourner,, j’étois prêt à donner auJCqfoV
ma parole de le suivre » lorsque je reçus
ftlbrahim un message qui m’invitoit à me
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rendre chez lui avec mon domestique Egyp-
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tien seulement. , . • » ?
« Tu dois renoncer , au moins pour cette
j» fois, me dit le Kiaschef, au voyage de
>j Sennaar. Ce quç tu m’as dit des. impor-
j> tunités du Kabir m’a fait naître'des soup-
çons. Je n’ai pas voulu t’en parler avant
j» de savoir s’ils étoient fondés : à présent
j» j’ai acquis la certitude du complot ourdi
*, • s’l ▼
*j contre toi, et contre les autres Francs
» qui t’accompagnent. J’ai su que le chien
js de Syrien qui te sert de drogman avoit
» des con versations fréquentes avecle Kabir.
j» Je les ai fait suivre et écouter, et je
» t’apprends que le dessein ,de ces deux
39 coquins étoit, lorsque tu serais dans le '
»» désert, de te massacrer, de même que
» tes compagnons, et de partager tes dé-
»» pouilles , que le drogman assurait être
w précieuses, Afin qu’il ne te reste aucun,