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II é cri voit à son“ ami', qu’ayant appris qtfe
sa. santé.se dérangeoit, 'il lui adressqit un
médecin habile ;■ dont il serait satisfait; et
qu’il Jui recommandait comme tuie personne
qui lui étoit chère. Je fus donc transformé
en médecin, et en médecin de princes; et
c’est à cette qualité que j’ai dû l’avantagé
d’échapper aux dangers qui m’attendaient
dans la haute Egypte. $ > 11 si
L ’on me procura aussi des lettres' du supérieur
des missionnaires dits de la Propa*
gande, et qui ont quatrè hospices dans.l’Egypte
supérieure. L ’on verra ce que cette rédom-»
mandation a produit sur ces moines ,-aussi
méprisables. que ceux* du désert dé ¿¡Nitrici
* Un ¿médecin François, venir d’Ajep ait
Caire, dans l’intention; de passer aux, inde$
par la mer Rouge, fut retenu | parije 3 e sais
quels empéchemens;, dans la derhièfe tic ces
deux villes. Il avoit amené d’Aieptuvchré-'
tien maronite , qui panlóit sept langues âhec
beaucoup d’aisance y quoique- pïine&pèsi
Ce Françoisy quFpacoi&soit avoi/ipnòneé
à ion 'Voyage-, 'me:eéd%14 pâtfttfjê
caractère ùneoóstantìd'ìàivoit ppjrtéi'yt- »désirés
de me suivre. Je ■m’imaginols tpié> soit acquisition
me sofoil di’uae grand# 1
je n’ai trouvé en lui qu’un scélérat aussi bete
que dangereux;
Au reste, c’est une chose vraiment surprenante
que -la -facilité avec* laquelle les
Orientaux, autres que les Turcs et les Arabes
dont Porgnéif superstitieux les empêche d’apprendre
d’aufte langue que celle de 1’Alcoran,
parviennent à parler les diffèrens idiomes,
ceux mêmes des peuples de l’Europe. Moi
qui n’ai jamais eii d’aptitude à l’étude des
langûes, j’ai SQUVent envié les dispositions
naturelles de ces Orientaux, et le succès
avec lequel ils en acquièrent l’usage en
très-peu de temps. Il n’étoit point rare d’ en
rencontrer qui eussent les mêmes connois-
sances en ce genre que le Syrien, dont jé
venois de faire mon interprète , et qui, comme
lui, parlassent, fort bien lé François, quoiqu’il
ne l’eût appris qu’en fréquentant lé
petit nombre (dé nos négociais d’Aîep.
• J’avois fait prix avec lerezs (patron) d’üii
petit kunja pour me conduire* dans la. haute
Egypte. Le featêaû; de voit être â ma seuîë
disposition^ aueunè^-autre personne ne pou-
v -# y être admise, et ilin’étoit libre de naviguer
ou de m’arrêter à ma Volonté. A
ces conditions > je m’étois engagé d© payer