■ ->, w* % 1 m-ûh\ ' Z v*** *
en or, mais arabes^ L ’on irouvoit aussi
communément dans les ruines de très-belles
cornalines', toutes taillées, et prêtes à recevoir
la gravure. Parmi les objets d’antiquité que
l’on me présenta, un homme m’eri ‘montra
un dont il exigebit un prix fou , quoique ce
fût une chose assez peu importante,' une
amulette de terre cuite , représentant une
figure à deux faces. Mais le possesseur avoit
ftj • a B
eu l ’adresse d’y faire attacher une valeur
imaginaire, et de s’en former un petit revenu
, fondé, comme tous ceux de cé genre,'
sur la sottise et la crédulité. Les femmes
considéraient ce talisman I porté sur elles,
comme un moyen, infaillible d’avoir des
couchés heureuses , et elles en payoient jus-
qu’à trente medins pour' le loyer d’iin
jour.
La partie occidentale de la ville antique
« A • ^ k < 0 ' ■
de Thèbes ne le cède pas, en magnificence,
à celle qui en éloit séparée piar le Nil; mais
les monumensy sont moins bien conservés,
et les débris y sont entassés dans le plus
grand désordre. Quelques morceaux subsis-
' tent encore fi comme des témoins inébranlables
de l’étonnante solidité des édifices qui!
■L *». v < <_• È * M . ' . 1 * . * * */ t * i # PV * . . • . XjTl » _ A . . * irfq 4. . . > 1 * #*• •
y furent élevés. L ’on y voit encore des pans
( 277 )
de mors d’un ancien temple, tout chargés de
hiéroglyphes ; un superbe portique , des statues
colossales., parmi lesquelles l’on distingue
de.s fragmens de la statue de Memnon ,
qui rendoit des sons au lever du soleil, .et
I ■ » I 0
qui passoit, dans l’antiquité., pour une merveille.
Ce. ne fut qu’avec, précipitation que
je pus jeter des regards d’admiration sur ces
£ * » .■* * QPQ^DflBlciVAiBVf ^i *• m i(
importans débris, dont je n’apperçus la plus
.grande partie que de loin: je. ne m’y arrêterai
donc pas plus ici, qu’il ne.me fut posÿ
_ M * J f 4 * *
sible de m’arrêter sur les lieux mêmes.
J’aurois.bien désiré de visiter des grottes
spacieuses, taillées dans le roc, à une lieue
à l’ouest d e , Gournei, tombeaux des anciens.
monarques de Thèbes. Mais je ne
^rpuyaiipersonne qui consentît à m’yconduire y
m’assura que les habitons
;de, Gournei étant en guerre avec ceux
de quelques villages voisins.,.dont ils ayoient i L y • r . ^ *
tué- récemment quelques hommes, ce serait
une imprudence que de m’exposer avec des
■ guides pris parmi eux, et qui, loin d’être
un moyen de protection , ne manqueraient
, pas ;de faire rejaillir sur moi les efièts d’une
. vengeance implacable. .
. Si la journée entière que nous passâmes