rivâmes à Tomieh vers neuf heures du soir,
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C ’est un fort petit bourg, résidence d’un Kias•
chef. Des dattiers en grand nombre et quelques
autres arbres l’entourent, et cette ceinture
de feuillages et de verdure, si propre à
tempérer l’ardeur d’un soleil trop vif et à
adoucir l’aspect rustique et misérable des
habitations, lui est commun avec les autres
lieux de ce pays.
Celui-ci ne doit pas être confondu avec
un gros village dont le nom, si ressemblant
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de Tarnieh, pourroit occasionner quelque
méprise. Mais ce dernier, près duquel passe
un canal, est dépendant du TLiaschefLick
du Faïum, et à cinq heures de distance de
Foïiim même.
Entre Siout et Tomieh 3 nous rencontrâmes
udboutigé} autre bourg assez considérable.
Des débris d’anciens édifices et des
décombres y marquent l’emplacement de la
ville ancienne d’’Abotis. Mais tout est dégradé
, tout est détruit ; il n’y a point de mo-
numens , ni même de fragmens notables qui
soient conservés ; tout y est confusément
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abattu et amoncelé.
Nous éprouvâmes beaucoup de difficultés
à nous loger à Tomieh y et ce ne fut qu’en
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ayant recours à l ’autorité du K ia sch e f quv
je parvins à obtenir un abri pour passer la
nuit. L ’on montre dans la mosquée un chameau
en pierre; on le voit se tourner vers la
Mekke au moment où la caravane des pèlerins
part du Caire , et se retournei- du côté
du Caire lorsqu’elle sort de la Mekke. Telle
est la fable que racontent les habitans de
Tomieh } et qui donne de la célébrité à leur
bourg. Il ne m’a pas été possible d’examiner
cette figure miraculeuse.
Nous partîmes de Tomieh le 24 j à six
heures du matin., A peine avions-nous fait
deux lieues, que quatre hommes à cheval s’approchèrent
de nous. Un paysan nous avertit
que c’étoient des voleurs^ ils avoient en effet
la physionomie et tout l’extérieur de vrais
brigands. Ils nous suivirent long-temps sans
nous dire une parole et en caracolant autour
de nous. De temps en temps ils s’éloignoient,
puis la lance en arrêt, ils faisoient mine de
fondre sur nous au grand galop de leurs chevaux.
Prêts à les jeter bas tous quatre, s’ ils
en étaient venus à une attaque, ils ne nous
causoient aucune inquiétude, et nous nous
amusions de leurs manoeuvres. S’appercevant
enfin que loin de nous inspirer de la