en attribuer l’élévation au patriarche Joseph.
Un autre ouvrage des Arabes, mais qui
est remarquable par sa belle construction et
■ % sa hardiesse , le seul qui mérite d’être vu
dans l’ancienne ville du Caire, est l’aqueduc
qui porte les eaux du Nil dans le château.
Il est soutenu par trois cent cinquante arcades
, étroites et fort élevées. L ’eau y est
conduite par quatre roues à chapelet, que
des boeufs font mouvoir.
En face du vieux Caire', le Nil laisse au
milieu de son lit une île de cinq cents pas
de largeur, sur laquelle est bâti le melclcias ;
Ce qui veut dire mesure. C ’est là en effet
que, sur les graduations d’une colonne, se
mesure l’accroissement du fleuve, et que,
d’après ces observations , des crieurs publics
se répandent dans les rues du Caire, et proclament
les hauteurs successives de l’eau,
espérances de la fertilité et de l’abondance.
L ’on pense que ce nilomètre a été bâti par
les Arabes. L ’île se nomme Roudda , ou
jardins, parce qu’en effet elle est cultivée
en jardins, et qu’elle n’est habitée que par
des jardiniers.
De l’autre côté de l’île Roudda, le bourg
de Gizah s’étend sur la rive occidentale du
Nil. Les nombreux dattiers qui "environnent*
parmi lesquels se confondent les hauts minarets
de ses mosquées, le fleuve qui roule
ses ondes au pied même des maisons , lui
donnent de loin un aspect agréable. Les
négocians François du Caire y avoient une
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de campagne , sur le bord même I
du Nil, dans laquelle ils alloient quelquefois
respii’er un air pur, au lieu des exhalaisons
infectes parmi lesquelles ils vivoient habituellement,
et se délasser de l’existence inquiète
, dont leur esprit étoit agité en ville.
Gizah rappelle de
grands souvenirs. Mem
phis étoit dans ses environs, et c’est encore
le lieu le plus voisin des monumens les pluA
considérables que l’âneienne Egypte ait laissés
de sa gloire et de sa puissance. Les pyramides
n’en sont qu’à deux ou trois; lieues,
et ^lles portent indistinctement le nom de
Pyramides de Memphis , ou celui de Pj ~
ramides de Gizah. S ^ : * * #i * t # m* I I r S . LL - t 1 æ H 1 . # \ ^ r y . * C ' V * y \ \ * V , A * f j ' ’v: