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oíble dédommagement de l’hospitalité qu’il
regreüoit de n’être pas à portée d’exercer à
mon égard.
Le commandant eh second de Miniet
ayant entendu dire que j’étois ou que je de-
yois être médecin, me fit appeler. Il s’étoit
cassé la jambe trois jours auparavant. Uri
Copte la lui avoit remise; mais il avoit arrangé
son malade d’une manière vraiment
curieuse. Il étoit couché à terre, sans matelas
, ni natte ni tapis , mais sur un lit
de sable. Sa cuisse et sa jambe étoient étendues
et fixées entre des piquets fichés en
terre, lesquels sôutenoient aussi un petit
mur en briques élevé de chaque côté, dé
manière qu’un ouvrage en maçonnerie con-
tenoit les membres malades, jusqu’à l’entière
guérison. Afin de hâter la réunion dè%
os, le médecin avoit composé/une espèce,
de colle avec de la terre, de l’huile et do,
blanc-d’oeuf, et il en couvroit chaque jour?
la jambe. )
Dans la soirée du 2 avril, il fit un temps-
affreux. Des grains de pluie , chose fort extraordinaire
dans la haute Egypte , étoient
accompagnés de bourasquçs violentes du.
sud-ouest. Des tourbillons de sable inter*
ceptoient les rayons du soleil, et des ondes
courtes, et précipitées agitoient la surface du«.
Nil. Ce mauvais/temps s’étant calmé l’après-
niidi du 3, nous partîmes de Miniet,* t nous
.nous arrêtâmes, trois lieues plus loin, à Mou-
laha, village dépendant du Kiaschejlick de
Miniet, et bâti sur la même rive que cette
ville. Le vent passa le soir au nord avec im-
! pé tu o.sité; ; nous; fum es for t incommodés tou te
Ja nuit par les mouvemens de notre bateau
,.et les chocs continuels qu’il donnoit contre
Je b.ord. •. »
Les. mêmes-coups de vent du nord nous
accompagnèrent encore le 4 > nous Por“
.Jprent,raveP::;une vitesse dangereuse jus-;
¿qu’à $cheick Ahadé, repaire de brigands,
à f’oriept du Nil.- Des ruines-immenses.,
line longue suite de décombres , annonc
en t qu’utie -grande ville y existoit anciennement.
Elle fut l’ouyrage d’une passion
. bonleusp quedéguisa mat. l’apparence Je
. recpnnpissançe ./qu’Adrieq affecta en la fon-
. dant. L ’on sait combien " ce prince , renommé
par ses¿talens politiques § et guerriers,
étoit e.n même temps méprisable par
esa passion pour Antinoiis, dont l’une, des
..plus, belles _ statues que l’antiquité nous ait