"kanja 3 qui n’étoit point Jesté, faillit d’être
submergé. Nous gagnâmes, avec, beaucoup
de peines et de périls le pied de la montagne,
où nous restâmes pour attendre que, vers le
soir, le vent s’appaisât, ainsi que cela arrive
ordinairement. niU«] 11 . J » *
L ’on nous avoit prévenus à Kelhéf[ue, l’endroit
où nous nous trouvionsL étoit devenu n * I i a t f
le passage le plus dangereux pour la navigation.
du Nil. Aucun bateau n’osoit is’y hasarder
seul ; des pirates, y exerçoièrlt ; le jour
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comme la nuit , im brigandage continuel,
• f ^ * î g i > t t • « d 1 . * r * , ' ^ a » 4 ’ » V i ’ * * f f ■ • > * _ % ‘V . . » ’ * f M t Nous avions devant nous un de leurs repaires
les plus redoutés. Plusieurs cavités , .creusées
dans le roc , leur Servoient d’babitalions et
de lieu d’observation , d’où ils découvroient
de loin les barques , dont ils avoieritîleJemps
de projeter l ’attaquer et le pillagcl fis ne se
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çrurent pas sans doute alors en npiphre sufi
fisant pour npqs surprendre ; nous npusitînnîes
sur nos gardes, et ils ne nous' appror
’ \ * ' • * i n \ l ( * . ^ v , ; ’ v u f i * * * y 1 '?*■ •
çbèrent pas, MajSj leur voisinage nous empêcùpit
de notis ?éjoigùer de la rjy'p;,- et je rie
pus .visiter lesjgroites. dont la t montagne est
percée, et qui-sont prpbablementides travaùx!
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de l’antiquité.,3n;î;70,y,j * *rroa pîniviuob îib
ja Quoique Jaunit approchât * le vent ne di-
II ¿fc.
mïnuoit pas, et il étoit impossible de la passet*
dans le lieu où nous nous trouvions. Nops
fîmes une voile avec quelques morceaux de
toile bleue , partie de l’habillement de nos
matelots, et , en nous dirigeant vers l ’autre
bord, à travers, une houle beaucoup trop
grosse.pour notre petit bâtiment, nous gagnâmes
Sahet , port ■ ,de Basjoura et de
Farschout. • * * ■ «*» # « ► "fP* ■
Le Tcis descendit dans le village ; il revintt
;un ¥ stant après, rn’informer que , dans l’état
de ti;ouble qui désoloit ce canton , on venoitjçl^
l.assurer que nous ne pouvions rester
Sçihet, sans, être exposés à y être
massacrés. Je le renvoyai dire au Scheick
el Belled que j’étois un KiascheJ\ et que
je lui ordonnois de veiller a ma sûreté , de
laquelle il répondroit. Le chef du village ne
se le.,fit pas, clire deux fois; il passa lui-même,
avec quelques hommes, la nuit entière
à Pr¥, de; mon bateau. A la pointe
du joqç, ril eut soip d e ’,s’informer si j?ayois
bien dormi , et si ma santé étoit bonne ;
puis il me fît apporter du café et un petit
déjeûné. Mais je partis bien vite, de peur
que le grand jour ne découvrît que le
prétendu K ia sch e f n’avoit pas de barbe,.
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