cher un abri près d’une île , appelée Hadsjat
Salamé. Je n’avois pas encore vu les vagues
aussi hautes sur le Nil: courtes et brisantes,
elles auroient eu même du danger pour de
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petits bâlimens pontés. Les bateaux n’ont
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gagés dans ces endroits houleux , que de
présenter la poupe à la lame, et de tâcher
de se maintenir dans cette position , qui
n’empêche pas toujours que plusieurs ne
soient submergés.
En continuant, le 3 1 , à descendre le N il,
nous navigâmes encore le long d’une suite
de hauts rochers, que les eaux touchent pen-
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dant un assez long espace, et qui paraissent
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avoir éprouvé quelque bouleversement. Au
sommet, une chapelle indique la sépulture
d’un saint musulman, très-révéré sous le
nom de Scheick Embarek. Toutes les rnonta- » #^4* - - v - * *» A
gnes qui sont à l’est du Nil, sont plus élevées
que celles de l’ouest; elles sont aussi plus
rapprochées du fleuve , dont elles forment
souvent elles-mêmes la rive; au lieu qu’à
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l’occident, les montagnes en sont à une plus
grande distance, et s’en éloignent quelquefois
au point d’être à peine apperçues du
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fleuve. Les premières, c’est-à-dire, celles
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que le Nil baigne , ont presque toutes leur
partie supérieure proéminente , tandis que le-
milieu et le bas sont rentrans et sillonnés
en long , sur toute la face qui regarde le-
N il, j usque vers le sommet, comme si les-
eaux eussent coulé à cette hauteur, contre- # . } ç • * 1 1 j [ r p T Í T ^ * n 1
leur pente, ety eussent marque la diminution
successive de l’élévation de leur cours. Une* • r #*' « t %
autre observâtion générale que la navigation
du Nil m’a mis à portée de faire, c’est que,
lorsque ces mêmes montagnes, ou plutôt ces*
masses de rocliers de l’orient resserrent le Mki •
cours du N i l , les terres basses ou. les sables
de la rive opposée s’avancent également en
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pointe, et ne laissent plus au courant qu’un*
écoulement fort étroit r et que les navigateurs
redoutent..
Le Nil commençoit à répandre dans les*
plaines ses eaux protectrices de la fertilité..
Le» canaux se remplissoient successivement.
La partie de l’Egypte où je me trouvois est
alors le plus beau, pays de la nature; celui
où l’oeil embrasse les sites les plus pittoresques
, et les eontrastes les plus piqüans. A
l’occident, les campagnes fournissent à une
abondance que des siècles de culture n’onfc
pas. épuisée. Des villages, sur des éminences