la mousqueterie durât assez long - temps ,
il ne fut pas meurtrier. Nous ne vîmes tomber
personne : ils tiraient de loin, et presque
toujours en courant à Cheval. C’étoit
trae légère escarmouche de tirajlleurs cherchant
à s’éviter mutuellement. Après une
heure d’un exercice , qui paroissoit plutôt;
une joute de divertissement qu’un véritable
combat,nous vîmes un des partis se retirer,
sans que l’on pût en deviner la cause, aussi
tranquillement que s’il fût revenu d’une
fête. '■
Le reis se trouvoit bien chez lui , et
s’inquiétbit fort peu du bateau dont la conduite
lui étoit confiée ; l’ennui que j’éprou-
vois à l’attendre étoit extrême; le désordre
qui régnoit à terre ne me permettoit pas
de m’écarter , et la nombreuse compagnie
dont j’étois entouré sur la barque , n’étoiÊ
guère plus sûre ni plus agréable. Enfin , nous
pûmes partir le 8, par un vent et une houle
terribles. Les vagues battoient avec violence
contre la foible barrière qu’on leur atoit
opposée sur le bateau, et il y avoit tout
lieu de craindre qu’à force de détremper
le limon qui la soutenoit, elle ne l’eussent
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bientôt renversée. Au moment de notre depart
,
part , nous vîmes un village en feu. Oü
l ’appeloit Koitm el Arab. Cet incendie
étoit l’eil'et d’une guerre-entre les Arabes,
dans laquelle ils ne déployoient ni bravoure
ni générosité', et dont les actes étoient
marqués au coin d’une vengeance perfide
et atroce.
Aboutigè
faire des réparations à la barque. Çe que
j’avois prévu étoit arrivé. Là bâtisse en terre
élevée sur le , bord avoit cédé au choc des • . * v ^ 4* f r » > ./** *> V y f L ‘ T * # -f/ fl 1 **\J * * ■-? * J
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flots,; Je limon délayé , laissoit en plusieurs.
endroits un passage à l’eau ; des pans de
fascines etoient tombés, et si nous eussions
navigué encore pendant quelque temps , les
vagues seraient entrées dans la barque et
l’aùroient submergée. Les mariniers se mirent
à reconstruire de nouveau une barrière
si, peu solide;*, mais comme ce-trkvail exi-
gcoit du tenips y profitai d^unc occssioii
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qui se présenta, pour me rendre à Siout^
par terre. ,rn .
Un Turc, officier de la maison d’un Bey,
envoyé pour percevoir ses droits sur les
campagnes, et obligé de retourner sans avoir.
rien touché dans des momens où la révolte
étoit générale , m’offrit de m’emmener à
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