pas dans cette espèce de divination, un mouvement
négatif de la tête, qu’accompagne
la physionomie .du dédain, équivaut à ces
paroles : V a , sorssj tu es un ignorant.
Des distinctions aussi peu compliquées de
la médecine-pratique, ne sont pas fort heureusement
très-difficiles à saisir. La figure
du consultant en porte* presque totqouts
l’indication certaine; L e visage jaune désigue
la èile; rouge, il marque le sang, et pâle,
il devient le signe du froid. Avec ces trois
divisions seules, on clasSoit toutes les maladies
, et l’on n’a voit pas â s’embarrasser
ni de leurs nuances, ni de leurs noms, ni
de leurs nombreus es Subdivisions. J’étois
tellement exercé à ces formes de la médecine
égyptienne , qu’après avoir gravement
pris le poignèt que l’on me présentoit, je pouvais
prononcer hardiment, et qu’il m’arrivoit
très-rarement d’être un mauvais devin. À
cet usage , je joignois par fois quelque peu
de supercherie. Je pasâois pour ne pas comprendre
ün mot d’arabe. Mon interprète se
tenoit toujours à mes côtés-, et cependant
j’entendois assez la langue pour saisir deS
détails que l’on donnort sans précaution, en
ma , présence, dans la persuasion qu’ils n’étoient
pas compris., Cette adresse, sans doute
bien permise quand l’on avoit à choisir entre
la considération et les éyénemens les plus
fâcheux; cette ruse,, qui tient im peu du
charlatanisme, et que les détracteurs de la.
médecine ne manqueront pas de dire inséparable
Je la profession de médecin , nie
fut d’un grand secours à Siout, dans- une
circonstance où l’on chercha, à mettre mon
savoir, à, l’é.pveu ve. îjj ; :
. Le Ki-aschef me fit un jour, prier, de ma
rendre chez lui : il était dans sa salle: de
cérémonie. Une vingtaine d’autres officiers
4e Mameloueks étaient rangés de chaque
côté de lui sur les ; carreaux de son-divan ,
et tous , ou peu s’en fallait, paroissoiept jouir
de la meilleure santé.* Lorsque je fus introduit,
le, K ia sch e f annonça que j’étois le
médecin de Mourat bey, et &lsmain-^4bou-
¿ d l l iqu’il- fallait éprouver tonte l’étendue
de nies*.connaissances, et qu’au.surplus , on
ponvoit parler librement devant moi , parce
que j^ n’entendois pas l’arabe. Id commença
par annoncer qu’ayant l’habitude de se faire
tirer du. sang chaque, année, il avoit, pour
la première fois, négligé cette précaution,
et qu’il en étoit incommodé. Son voisin dit