est. extérieurement convexe et presque terminé
en pointe; de sorte qu’ils ne peuveni
se tenir en équilibre. Cette forme incommode
étoit celle des amphores, dans lesquelles les
Romains conservoient leur vin elle s’est
perpétuée en Egypte depuis la plus haute
antiquité; car Caylus a donné la figure d’un
vase des anciens Egyptiens, dont le fond
avoit la même conformation ( i ) , et Paul-
Lucas en a trouvé un semblable dans les
ruines de. Dendera (2).
Dans, ces parties de la haute Egypte, l’on
rencontre fréquemment des cantons entiers de
pastèques. On les plante dans le sable, sur le
bord du fleuve, et c’est dans cette situation,
où une chaleur brûlante s’unit- à la fraîcheur
de l’eau dont les tiges sont arrosées,
que ces fruits acquièrent la pulpe fraîche et
parfumée, qui, sous un ciel de feu , les fait
rechercher comme un aliment aussi sain
qu’agréable.
Un calme parfait ayantrégné pendant toute
la journée du 22, nous ne pûmes arrivera,
JSéguadé 3 à l’occident du Nil, que dans
l’après-midi, quoique nous fussions partis de
(1) Recueil .d’antiquités , pl. i 5, n°. I.
1 fa} Voyage eu 1714 3 tome III.
Hallas à la.pointe du jour, et que ces deux
endroits fussent éloignés l’un de l’autre de
trois lieues seulement.
, C’est faire trop d’honneur à Nèguadè que
de lui donner , comme on l’a fait, le titre
de ville : à peine mérite-t-il celui de bourg;
et à bien dire, il n’est qu’un village un peu
plus gros que les autres. , Sa population n’est
presque composée que de Coptes, parmi
lesquels il y en a de catholiques.Us ont des
manufactures de toiles bleues ou rayées, qui
sont pour eux un objet de commerce assez
important , et qui répand une certaine aisance
dans le lieu qu’ils habitent. Un évêque
Copte y réside, et ne rend pas meilleurs
une foule d’hommes qui, souvent, quoique
chrétiens, valent moins que les Mahométans
au milieu desquels ils vivent (1). Les catholiques
y ont aussi un curé qui a fait quelques
études àRorae, et deux Récollets, logés
somptueusement, et dont l’orgueil séraphique
regarde avec dédain ceux qu’ils sont destinés
à diriger ou à convertir. Ces moines, dont
(X) Cet évêché de Neguadé n’est point compris dans
la liste des évêchés coptes, donnée par Forskal ( Description
de l ’Arabie, par Niébur, page 79 ) : ü exista
néanmoins depuis long-temps.
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