que l’orïgïne de la monarchie françoise, et il
est certain qu’elles n’ont été employées dam
les armes de France que sept cents ans après
son établissement. Le plus ancien témoignage
que l’on ait à cet égard, est tiré des mémoires
delà chambre des comptes en 1179 : l’on y remarque
que Louis V I I , dit le Jeune, fit parsemer
de fleurs de lis les habits de Philippe-
Augusle son fils , lorsqu’il le fit sacrer à
Rheims. Mais si la fleur de lis n’étoit pas fort
anciennement en France l’ornement privilégié
et caractéristique du sêeptre et de la
couronne, elle *fut, dans plusieurs contrées
de l’Orient, la marque de la puissance chez
les peuples de l’antiquité. Hérodote et Stra-
hon rapportent que des rois de Syrie et de
Babylone ont porté autrefois la fleur de lis
au bout de leur sceptre (1). Montfaucon
parle aussi de celui dé David , trouvé dans la % ^ j a " * > 1
miniature d’un manuscrit gravé'âu dixième
T- . N 3 * V ’ ; H * • . » , i ml . ' ‘ ^
siècle, et que la fleur de lis surmonte (2).
Il est donc évident que l’ornement appelé
(1) Dissert, sur l’origine des fleurs de lis, par .M,*
Rainssant, docteur et professeur en médecine à Rheims,
X678. ,
"jX?:\V £ ' p SV |> * " * s f r f
(2) Monum. de la monarchie françoise, tome L
Discours prélim. pàge 15,
lis n’a pas été un symbole particulier aux
rois de France, et il n’est point étonnant
qu’il ait fait partie de ceux que l’on
empioyoit dans les représentations mystérieuses
de l’antique Egypte , puisqu’il a
été jadis le signe de la puissance de quelques
souverains de ce pays , ou de pays
limitrophes.
Une figure non moins extraordinaire que
toutes celles dont je viens deî*parler, est
celle de la planche X X X V 'I . Sa position,
la longueur de ses bras , égale à celle de
ses cuisses et de ses jambes prises ensemble,
la difformité de toutes ses parties, sa tête
et ses mains renversées y sa coiffure, sont
autant de singularités dont aucun autre monument
égyptien n’offre d’exemple. On voit
cette figure, vraiment curieuse, à l’extrémité
de l’intérieur du temple de Dendera 3 dans
une chambre funéraire à-peu-près carrée, et
dont les côtés ont plus de dix pieds de longueur.
Elle est taillée en bosse, et elle occupe
les bords de trois côtés du plafond de
la chambre, dont elle forineroit la corniche
si elle étoit sur le haut des murailles au
lieu de faire le tour du plafond seulement.
Au milieu sont d’autres figures plus petites^