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. 3jcs Semines oré des jotiys et dés heures
marqué? pour prendre lés bains. Altfrs au*
cnn horqme i f en approche. D’autres femmes
destinée? à ;le¡s servir, lesjfont passer SuCt
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cessrvement par tous les détails en usage
dans ces sortes d’endroits ;i mais elles y ap-
portent plus de soins et dé délicatesse que
pour leshommes. L ’eau de rose n’y est poiní
épargnée, et la fumée des parfums se mêle
aux vapeurs humides.; Les femmes n’ayant
pas, comme les hommes*,renoncé a l’un de? < iV ‘ ' J l v ; ¿v V' - \y.* V * * * ~ ! /■ *• ✓■rtf .
plus beaux ornemens de là n a tu r e le soin,'
de leur chevelure est un des plus recherchés
dans la toilette des bains. Pour nettoyer les
cheveux, elles emploient une espèce d’aiv
gile que l ’on apporte exprès de Turquie, et
elles les arrosent aveodes eaux odoriférantes. 4 w * 1 ‘ • ¿ M . v if. r J i r ' " i \
Mais ce rfest pas seulement- un motif de-
santé , oii : lae : dêsii de la propreté qui les engagent
à se fCndré aux bàiiis : elles y trouvent
encore des parties de plaisir. Le calme
silencieux cesse d’y régner; des jeûnes et
belles captives s’y livrent à la joie, à des ah-
* * % s •
niables fblies qui, s’ il faut en-croire la critique,
ne sont pas toujours innocentes.
Vis-à-vis do Boulacy sur la rive occidentale
du Nil, est le petit village d’’Embabé,
' renommé
( *7 )
renommé par l’excellente qualité du beurre
que l’on y fait. C ’est le seul endroit de
l’Egypte ou le beurre puisse se manger
frais ; par-tout ailleurs il ne vaut rien.
Les plaines fertiles qui ceignent Embabé
du côté de l’occident, s’enrichissent de plusieurs
genres de culture. Elles produisent
en particulier une espèce, ou plutôt une variété
de lupins (i) , dont il se fait une grande
consommation en Egypte. On en cuit les
pois avec de l’eau et du sel, et on les mange
après les avoir dépouillés de la peau dure
et épaisse qui les recouvre. On les vend
tout cuits dans les rues et les marchés. Le village
d'Embabé en fournit à la basse Egypte,
où ils sont connus sous le nom iïembaben,
du lieu d’où on les tire. Cependant, le nom
général de cette sorte de lupins est termes s.
Ils ne peuvent servir ni pour les potages,
ni pour d’autres ragoûts, tant ils sont durs ;
mais, bouillis avec du sel, ils sont fort du
goût des Egyptiens. L ’on ne rencontrait dans
les rues que'gens épluchant Aestermess. Les
chrétiens Orientaux, peu jaloux d’imiter
( i) lupinus tennis; calycibps alternis, appendiculatis,
labio uiroque ¡ntegro, acuto. ForskaI, Flora
egypt.-arab. pag. i 3l.
Tome III. b