Une choie remarquable dans ces animaux, c ’eft le
craquement qui fe fait entendre dans tous leurs mouve-
mens, il n’eft pas meme néceiïaire pour cela, que leurs
jambes foient en mouvement. Il fiiffit de leur cauler
quelque furprife ou quelque crainte en les touchant,
pour que ce craquement fe fade entendre. On affure
que la même choie arrive à l ’élan ; mais nous n’avons
pas été à portée de le vérifier.
A D D I T I O N de l ’Éditeur Hollandois
( M. le Profcfieur Allamand ).
l’é l a n , le caribou &■ le r enne *
C ’EST avec raifon que M. de Buffon croit que l’Élan de
l’Europe, fe trouve auffi dans l’Amérique feptentrionale, fous le nom
d’Orignal(a). S’il y a quelque différence entre les animaux défignés
par ces deux noms, elle ne confifle guère que dans la grandeur,
qui, comme l’on fait, varie beaucoup fuivant le climat & la nourriture;
& encore même n’eft-il pas bien décidé quels font ceux
qui font les plus grands. M. de Buffon croit que ce font ceux
d’Europe (b); & il efl naturel de le croire, puifque l’on voit que
les mêmes animaux font conftamment plus petits dans le nouveau
monde que dans l’ancien continent; cependant la plupart des Voyageurs
nous repréfentent l’orignal comme plus grand que notre élan.
M. Dudley, qui en a envoyé une très-bonne defcription à la Société
royale, dit, que fes cbaffeurs en ont tué un qui étoit haut de plus
* Édition de Hollande, tome X V , page 5 0.
(a) Voyez le tome XII de cet Ouvrage; édition de Hollande, page 46.
(b) Ibidem, page ^8.