la langue étroite, longue, & que l’animal fait fouvent fortir de fa
gueule de trois on quatre pouces; la queue de couleur uniforme,
diminuant toujours de groffeur jufqu’à l’extrémité, qui fe recourbe
lorfque l ’animal le v eu t, & avec laquelle il s’attache & peut faifir
& ferrer fortement ; cette queue eft plus longue que le corps qui
a quinze pouces, depuis le bout du nez jufqu’à l’extrémité du
corps, & la queue en a dix-fept.
C e t animal avoit été pris dans les montagnes de la Jamaïque,
il eft doux & on peut le manier fans crainte ; il elt comme endormi
la journée & trè s-vif pendant la nuit: II diffère beaucoup de tous
ceux dont le genre eft déterminé; fa langue n’eft pas fi rude que
celle des chats ou des autres animaux du genre des vivera, auquel
il a rapport par la forme de la tété & par celle des grilfes. II a
autour de la bouche beaucoup de poils longs de deux à trois
pouces, qui font bouclés & très-doux. Les oreilles font placées
bas & prefque vis-à-vis de l’oeil, quand il dort il fe met en boule,
à peu - près comme le hériffon, fes pieds ramalfés en devant &
■ étendus fous les joues. Il fe fert de fa queue pour tirer'un poids
auffi pefant que fon corps (-g).
II eft évident, en comparant les deux deffins & la
defeription de M. Colinfon, avec celle de M. Simon
Chauveau, qu’elles ont toutes deux rapport au même
animal, à quelques variétés près, qui n’en changent pas
l ’elpèce.
m Note envoyée par M. Colinfon, à M. de Buflon, i z Décembre iy66.