150 Supplément à ^Histoire
fes pattes de devant, relevant fa queue, fe dreflant &
grimpant auffi de même en écartant les jambes ; il mord
adcz ferré & ne s’apprivoifè pas ; on i’a nourri d’amandes
& de fruits; il ne fortoit guère de fa caiffe que la ,nuit,
«St il a très-bien paffé les hivers dans une chambre où le
froid étoit tempéré par un peu de feu.
D U T A G U A N
ou g r a n d É c u r e u i l v o l a n t .
N o u s avons dit, tame X , page 100, qu’il exifte
de plus grands polatouches que ceux dont nous avons
donné la defcription , & que nous avions au Cabinet une
peau qui ne peut provenir que d’un animal plus grand
que le polatouche ordinaire. M. Daubenton a fait la defcription
de cette peau dans ce même volume page 13 7 ;
cette peau a en effet cinq pouces & demi de long, tandis
que la peau du polatouche ordinaire n’a guère que quatre
pouces de longueur; mais cette différence n’eft rien en
comparaifon de celle qui fe trouve pour la grandeur
entre notre polatouche & le taguan des Indes orientales ,
dont la dépouille a été envoyée de Mahé à S. A . ,S. M .s'
le Prince de Con dé, qui a eu affez de bonté pour me le
faire voir & en conférer avec moi. C e grand écureuil
volant, confervé dans le très-riche cabinet de Chantilly,
a vingt-trois pouces de longueur, depuis le bout du nez
jufqu’à l’extrémité du corps ; il fe trouve non-feulement
à Mahé, mais aux îles Philippines, & vraifemblabiement
LE RAT DE MADAGASCAR
El^ Baussard. Scalp.