A D D I T I O N
A l’article du Chameau & du Dromadaire,
volume X I , page 2 1 1.
J^ J o u s n’avons prefque rien à ajouter à ce que nous
avons dit des Chameaux & des Dromadaires ; nous
rapporterons feulement ici ce qu’en a écrit M. Niebuhr
dans fa defcription de l ’Arabie, page igg.
L a plupart des chameaux du pays <Slman, font de taille médiocre
& d’un brun-clair ; cependant on en voit auffi de grands & lourds,
& d’un brun-foncé. Lorfque les chameaux veulent s’accoupler, la
femelle fe couche fur fes jambes; on lui lié les pieds de devant
pour qu’elle ne puilïe fe relever. L e mâle affis derrière comme
nn chien, touche la terre de fes deux pieds de devant; il paroît
froid pendant l’accouplement & plus indolent qu’aucun animal ; il
faut le chatouiller quelquefois long-temps avant de pouvoir l’exciter;
l ’accouplement étant achevé, on recouvre le mâle, on .fait lever
promptement la femelle en la frappant d’une pantouffle au derrière,
tandis qu’une autre perfonne la fait marcher. Il en eft de même,
dit -o n , en Méfopotamie, en Natolie, & probablement par-tout.-
J ’ai dit qu’on avoit tranljrorté, des chameaux & des
dromadaires aux îles Canaries, aux Antilles, au Pérou, &
qu’ils n’avoient réuffi nulle part dans le nouveau continent.
L e doéteur Browne, dans fon hifloire de la Jamaïque,
allure y avoir vu des dromadaires que les Anglois y
ont amenés en allez grand nombre dans ces derniers
temps, & que quoiqu’ils y liibliftent, ils y font néanmoins
de peu de feryice, parce qu’on ne fait pas les nourrir
& les foigner convenablement. Ils ont néanmoins multiplié
dans tous ces climats, & je ne doute pas qu’ils ne
pulfent même produire en France. On peut voir dans la
Gazette du 9 juin 1 7 7 5 , que M . Brinkenof, ayant fait
accoupler des chameaux dans fes terres, près de Berlin ,
a obtenu, le 24. mars de cette année 1 7 7 5 , après
douze mois révolus, un petit chameau qui foporte bien;
ce fait confirme celui que j’ai cité de la prbduéfion des
chameaux & des dromadaires à Drefde, & je fuis perfoadé
qu’en faifant venir avec les chameaux, des domeftiques
Arabes ou Barbarefques, accoutumés à les foigner, on
viendrait à bout d’établir chez nous cette elpèce, que
je regarde comme la plus utile de tous les animaux.
A D D I T I O N
À l’article de VHippopotame, volume X I I ,
page 22.
C ^ omme nous n’avions donné la figure que d’un
foetus d’Hippopotame ( volume X I I , planche n i ) , nous
avons cru devoir ajouter ici (planche i x i i ) celle
d ’un jeune hippopotame mâle, dont la dépouille bien
entière a été envoyée à S. A . S. M. le Prince de C o n d é ,
& fe voit dans fon magnifique Cabinet d’Hifloire Naturelle,
à Chantilly. C e très-jeune hippopotame venoit de
naître, car il n’a que deux pieds onze pouces trois lignes
de l ’extrémité du nez jufqu’au bout du corps; la tête