A D D I T I O N
À Varticle de l ’Unau èf de l’A i, vol. X I I I ,
page 3 4.
O N connoît à Cayenne, dit M. de la Borde, deux
efpèces de ces animaux , l’une appelée parejfiux-honteux,
l ’autre mouton-parejfeux; celui-ci eft une fois plus long
que l’autre, & de la même grolfeur ; il a le poil lon g,
épais & blanchâtre, pèle environ vingt-cinq livres. Il le
jette fur les •hommes depuis le haut des arbres, mais
d’une manière fi lourde & fi pelante, qu’il eft aifé de
l ’éviter. Il mange le jour comme la nuit.
Le parelfeux-honteux, a des taches noires, peut pefer douze
livres, fe tient toujours fur les arbres, mange des feuilles de bois
canon, qui font réputées poifon. Leurs boyaux empoifonnent les
chiens qui les mangent, & néanmoins leur chair eft bonne à manger,
mais ce n’eft que le peuple qui en fait ufage.
Les deux efpèces ne font qu’un petit qu’ils portent tout.de
fuite fur le dos. II y a grande apparence que les femelles mettent
bas fur les arbres, mais on n’en eft pas fûr. Ils fê noürriflent de
feuilles de monbin & de bois canon. Les deux efpèces font également
communes, mais un peu rares aux environs de Cayenne.
Ils fe pendent quelquefois par leurs griffes à des branches d’arbres
qui fe trouvent fur les rivières, & alors il eft aifé de couper la
branche & de les faire tomber dans l’eau, mais ils ne lâchent point
prife & y relient fortement attachés avec leurs pattes de devant.
Pour monter fur un arbre, cet animal étend nonchalamment
une de fes pattes de devant qu’il pofe le plus haut qu’il peut fur
Supplément. Tome I I I . O o