66 Sup p lément à l’H istqire
A D D I T I O N
À l’article de la Brebis, volume V ; èf à celui
du Æboufflon è? des Brebis étrangères,
volume X I .
J E donne ici (planche vi) ta figure de notre brebis
commune, parce qu’elle n’a pas été bien rendue dans
la (pl. i l ) du cinquième volume de notre Ouvrage.-
Nous donnons auffi les figures ( planches v u & VUi)
d’un bélier & d’une brebis dont le deffin m’a été envoyé
par feu M. Colinfon, de la Société royale de Londres,
fous les noms de Valachian ram & Valachian eve, c ’eft-
à-dire, bélier & brebis de Vafachie: Comme cet habile
Naturalifle eft décédé peu de temps après, je n’ai pu
favoir fi cette race de brebis, dcfnt les cornes font d’une
forme allez différente de celle des autres , eft commune
en Valachie, ou fi ce ne font que deux individus qui
le font trouvés par halârd différer de i’eipèce commune
des béliers & des brebis de ce même pays.
Nous donnons aufii la figure ( planche i x ) d’un bélier
que l’on montroit à la foire Saint-Germain, en 1 7 7 4 ,
fous le nom de Bélier du cap de Bonne-ejpérance : ce même
bélier avoit été prélènté au public l’année précédente,
fous le nom de Bélier du Mogol à grojfe queue ; mais nous
avons lu qu’il avoit été acheté à Tunis, & nous avons
des Animaux quadrupèdes. 67
jugé que c ’étoit en effet un bélier de Barbarie, qui ne
diffère de celui dont nous avons donné la figure ( tome
X I , pl. x x x i l l ) que par la queue qui efl; beaucoup
plus courte, & en même temps plus plate & plus large
à la partie lupérieure. La tête efl auffi proportionnellement
plus greffe, & tient de celle du bélier des Indes; le
corps efl bien couvert de laine, & les jambes font courtes,
même en comparaifon de nos moutons ; les cornes font
auffi de forme & d e grandeur un peu différentes de celles
du mouton de Barbarie : nous l’avons nommé Bélier de
Tunis, pour le diftinguer de l ’autre, mais nous fommes
perfuadés que tous deux font du même pays de la
Barbarie & de races très-voifines (a).
(a) Le bélier de Tunis, diffère de ceux de notre pays, non-feulement
par fa greffe & large queue , mais encore par fes proportions; il
eft plus bas de jambe, & fa tête paraît forte & plus arquée que celle
de nos béliers; là lèvre inférieure defeend en pointe au bout de la
mâchoire & fait lé bec-de-fièvre. Ses cornes qui font la volute, Vont
en arrière, elles ont fix pouces mefurées en ligne droite, & dix pouces
une ligne de circonvolution, fur deux pouces deux lignes de groffeur
à l'origine ; elles font blanches & atmelées de rides comme dans les
autres béliers. Les. cornes, qui,pafiênfpar-deffus.les oreilles Jes rendent
pendantes,; elles font larges & finiffent en pointe. Cet animal domef-
tique eft fort laineux, fur-tout fur le ventre, les cuilîès, le cou & la
queue. Sa laine a plus de lix pouces de long en bien des endroits ; elle
eft blanche en général, à l’exception qu’il y a du fauve foncé fur les
oreilles, & qué la plus grande partie de la tête & les pieds font aulïï
d’un fauve foneé tirant fur le brun : ce que ee bélier a de lîngulier,
dôft; la queue qui-lui couvre tout-le derrière; elle a onze pouces de
large, fur treize pouces neuf lignes de long ; fon épaiflèur eft de trois
pouces onze lignes; cette partie charnue efl; ronde & finit en pointe
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