64 Sup p lément à l’H istoire
Nous avons très-peu de choffls à ajouter à ce que
nous avons dit du buffle [tome X I , pages 32$ & fuiy.]
Nous dirons feulement qu’au Mogol on les lait combattre
contre les lions & les tigres , quoiqu’ils ne puiffent guère
fe fervir de leurs cornes. Ces animaux font très-nombreux
dans tous les climats chauds, fur - tout dans les
contrées marécageufes & voifines des fleuves. L ’eau ou
l’humidité du terrein, paroiffent leur être encore plus
néceffaires que la chaleur du climat (n), & c ’eft par cette
raifon que l’on n’en trouve point en Arabie, dont pref-,
que toutes les terres font arides. On chaffe les buffles,
fauvages, mais avec grande précaution, car ils font très-
dangereux & viennent à l’homme dès qu’ils font blefles.
Niébuhr rapporte au fujet des buffles domeftiqües,- que
dans quelques endroits, comme à Bâfra , on a l ’ujage, lorf
qu’on trait la femelle du buffle, de lui fourrée la main jufqu au
coude dans la vulve, parce que l ’expérience a appris que cela
leur faifoit donner plus de lait (o). C e qui ne paroît pas
probable, mais il fe pourroit que la femelle du buffle
fît comme quelques-unes de nos vaches, des efforts'
pour retenir fon lait, & que cette elpèce d’opération
douce, relâchât la contraétion de fes mamelles.
Dans les terres du cap de Bonne-elpérance, le buffle
efl: de la grandeur du boeuf pour le corps, mais il a les
(n) J’ai dit ailleurs que les buffles réuffiroient en France. On vient
de tenter de les faire multiplier dans le Brandebourg près de Berlin.
Voyez la Galette de France, du p juin 1775• .
(0) Defcription de l’Arabie, par M. Niébuhr, page 14p. ,
jambes
LE, BIS ON