eonfiderabiement plus grand de corps que celui de
notre planche X X ; il avoit deux pieds neuf pouces de
longueur, fur un pied fept pouces de hauteur, tandis que
l ’autre n’avoit que vingt-quatre pouces & demi, fur dix-
fept pouces de hauteur ; la tête & tout le corps font
couverts de grands poils blancs , le bout des narines
noir; les cornes fo touchent prefque en naifiant, s’écartant
enfüite, & font beaucoup plus longues que celles
du premier bouc, auquel celui-ci reffemble par les pieds
& par les fabots qui font fort courts. Ces différences
font trop légères pour féparer ces deux animaux que
nous croyons être tous deux des variétés de la même
efpèce.
Nous avons parlé (Volume V, page y i ) des chèvres
de Syrie à oreilles pendantes, qui font à peu-près de la
grandeur de nos chèvres, & qui peuvent produire avec
elles, même dans notre climat ; mais il exifte à Mada-
gafcar une chèvre confidérablement plus grande, & qui
a aufli les oreilles pendantes, & fi longues, que lorf-
qu’elle defcend, les oreilles lui couvrent les yeux, ce
qui l’oblige à un mouvement de tête prefque continuel
pour les jeter en arrière; en forte que quand on la
pourfuit elle cherche toujours à grimper & jamais à
defcendre. Cette indication qui nous a été donnée par
M. Comerfon, eft trop fuccinéte pour qu’on puiffe dire,
fi cette chèvre eft de la même race que celle de Syrie,
ou fr c ’eft une race différente qui auroit également les
çreilles pendantes.
Supplément. Tome III . N