longueur des deux dents incifives cylindriques, éloignées
de la dent canine, celle qui fe trouve le plus proche de
la courte dent canine , tombe en mâchant perpendiculairement
contre la petite dent horizontale qui fe trouve t;tJ, pMlKI(
du côté extérieur de la mâchoire inférieure.................. u i j,
longueur de la fécondé, qui fe trouve un peu plus fur le
devant & qui eft un peu plus longue & plus greffe; celle-ci
tombe en mâchant droit à côté , auîlï du côté extérieur
de la grande dent horizontale, où l’on peut facilement
diftinguér combien elle efl ufce; de même que l’endroit
ufé près des alvéoles de la grande dent canine , caufé par
le frottement de la petite..................... .......................... t // j i .
longueur du poil qui fe trouve aux lèvres fupérieure &
inférieure , ayee la racine................................................ 11 # 9
longueur du poil qui fe trouve aux côtés tranchans & à
l’extrémitc de la queue ; ce poil étant au refte femblable
à celui des lèvres.................................................. . ; . . // j .
Nota. Le poil de la partie fupérieure de la queue, efl tombé en
empaillant l’animal ; la figure montre la queue comme elle a été,-
Lorfque l’on compare cette mefure avec celle de la femelle de
l ’hippopotame de Zerenghi, & fi l’on prend garde à la différence
des mefures , on verra facilement qu’elles font à peu - près égales,
ou du moins qu’elles approchent beaucoup l’une de l’autre.
On m’a dit que cet hippopotame étoit fort avancé dans les
terres du Cap, & même près de l’endroit nommé les montagnes
de n eige, lorfqu’il a été tiré par un payfan nommé Charles Marais,
d’extraélion françoife. Ce payfan en a fait tenir les peaux à M.
de Piettenberg, Gouverneur du Cap, qui les a envoyées à S.
A . S. Ce rapport m’a été fait par un neveu de C. Marais, qui
fe-trouve à Amfterdam. Suivant le dire de cet homme qui affure
le tenir de la bouche de Marais même, l’hippopotame eft fort
agile à la courfe, tant dans la boue & la fange, que fur la terre
ferme; & il court fi vite, que les payfans, quoique bons chaffeurs,
n’ofent tirer fur lui lorfqu’il fe trouve hors de l’eau. Mais il*
Pépient au foleil couchant : alors cet animal élève la partie fupérieure
de la tête hors de l’eau, tient fes petites oreilles dans une
continuelle agitation pour écouter s’il n’entend aucun bruit. Lorfque
quelque objet qui peut fui fervir de proie fe fait voir fur l’eau,
il s’élance fur lui, & part comme une flèche de l’arc, pour s’en
rendre maître. Tandis que l’hippopotame eft occupé de cette
manière à écouter en nageant ou flottant fur l’eau, on cherche à le
tirer à fa tête. Celui-que j’ai empaillé avoit été tiré entre l’ceit
& l’oreille droite; «St le jeune, qui eft placé de même au Cabinet
de S. A. S. avoit été tiré ou harponné dans la poitrine, comme
on pouvoit le voir facilement. L ’hippopotame lorfqu’il fe fent
bleffé, plonge fous l’eau, & marche,ou nage jufqu’à ce qu’il perde
le mouvement avec la vie. Alors par le moyen de vingt boeufs,,,
plus ou moins, on le tire fur le rivage où on le difsèque. Un
hippopotame qui a toute fa croiffance, donne ordinairement deux
mille livres de lard, qu’on fale- & qu’on envoie au Cap, où il fe
vend fort cher. On affure que ce lard eft fort bon, & qu’il furpaffe
toutes les autres graiffes pour le goût. II ne caufe jamais d aigreurs,
& quand il eft exprimé, il fournit une huile douce & blanche,
comme de la crème: on recommande même ce, lard en Afrique
comme un remède fouverain contre les maladies de poitrine.
Par la quantité indiquée de lard qu’on tire ordinairement de
l’hippopotame qui a atteint toute fa croiffance, on eft confirmé
dans la remarque qu’on a déjà dû faire par les mefures données;
favoir, que c’eft un animal dune grandeur & d’une pefanteur
furprenante.
Quelques foins que je me fois donnés pour rendre cette pièce
aufli légère qu’il étoit poffible; je me fuis vu contraint de me
fervir de tout ce qui pouvoit aider à la foutenir, & je crois
qu’elle pèfe quatre mille livres, y compris la planche fur laquelle
je l’ai placée.
Avant que je finiffe ces obfervations, j’ajouterai ici quelques