Longueur de Ta tête. ...........i . 8. //
Hauteur du pied de devant jufqu’au garot., 10« u g
Hauteur dii garot au-deffus de la tê te .............................. 7 . » n
Longueur depuis Ie garot jufqu’aux reins.. . . . . . . . . . . . 5. 6. g
Longueur depuis les reins jjufqu’à la queue, ....................... 1 . 6. g
Hauteur depuis les pieds de derrière jufqu’aux reins.. . . . . 8.. 5. //
J ’avois livré cet article fur la giraffe à l’impreffion,
lorfque j’ai reçu, le 23 juillet 1 7 7 5 . la belle édition
que M . Schneider a faite de mon Ouvrage, & dans
laquelle j’ai vu , pour la première fois, les excellentes
additions que M . Allamand y a jointes ; je ne puis donc
mieux faire aujourd’hui que de copier en entier ce que
M .rs Schneider & Allamand di/ènt au fùjet de cet animal,
tome X I I I , page 1 / , de l’Hiftoire Naturelle, édition
de Hollande.
M . de Buffon blâme, avec raifon, nos Nomenclateurs modernes,
de Ce q'u’èn parlant de la giraffe, ils ne nous difent rieh de la
nature' de les cornes, qui feules peuvent fournir le càraétèrë propre
à déterminer ië genre auquel elle appartient; - & ' de ce qu’ils fé
font 'arhiifes à nous en faire une defeription sèche & minutieufe,
fans y joindre aucune figure. Nous allons remédier à ce double
'défaut; f ’ R
M . AHaniand, Profe/Teur d’Hiftoire Naturelle à I’Univerfité de
t e y d e , a placé dans le Cabinet des curiofités d’Hifloire Naturelle
de TUniverfité, la peau bourrée d’une jeune giraffe: il a bien
Voulu nous en communiquer le deffin, que nous avons fait graver
dans la planche i (a)> & il y a joint la defeription fuivante.
M . Tulbagh , Gouverneur du cap de Bonne-efpérance, qui a
enrichi le Cabinet de notre Académie de plufieurs curiofités natu-
(a) Tome X I 11 de cet Ouvrage, édition de Hollande, in^f.î
relies très-rares, m’a écrit, en m’envoyant la jeune giraffe que
nous avons ic i, qu’elle avoit été tuée par fes chaffeurs, fort avant
dans les terres, couchée auprès de fa mère, qu’elle tetoit encore.
Pa r -là il eft conftaté que la giraffe n’eft pas particulière à l’Ethiopie,
comme l’a cru Thevenot.
Dès que je l’eus reçue, mon premier foin fut d’en examiner
les corner, pour éclaircir le doute dans lequel eft M . de Buffon,,
fur leur fubftance. Elles ne font point creufes comme celles des
boeufs & des chèvres, mais folides comme le bois des cerfs, &
d ’une confiftance prefque femblable ; elles n’en diffèrent qu’en ce
qu’elles font minces, droites & fimples, c’e f t -à -d ir e , fans être
divifées en branches ou audouillers; elles font recouvertes dans
toute leur longueur de la peau de l’animal, & jufqu’aux trois
quarts de leur hauteur; cette peau eft chargée de poils courts,
femblables à ceux qui couvrent tout le corps; vers leur extrémité,
ces poils deviennent plus longs ; ils s’élèvent environ trois pouces
au-deffus du bout moule de la corne, & ils font noirs; ainfi ils
font très - différens du duvet qu’on voit fur le refait des cerfs.
C e s cornes ne paroiffent point être compofées de ces poils
réunis, comme celles du rhinocéros, aufti leur fubftance & leur
texture eft toute autre. Quand on les feie, fuivant leur longueur,
on voit que, comme les os, elles font formées d’une lame dure
qui en fait la furface extérieure, & qui renferme au dedans un tiffu
fpongieux: au moins cela eft-il ainfi dans les cornes de ma jeune
giraffe; peut-être que les cornes d’une giraffe adulte font plus
folides; e’eft ce que M. de Buffon eft aéluellement en état de
déterminer: je lui ai envoyé'une des cornes de ma girafte, avec
celle d’une autre plus âgée, qu’un de mes amis a reçue des Indes
orientales.
Quoique ces cornes foient folides comme celles des cerfs, je
doute qu’elles tombent de même que ces dernières : elles femblent
être une excroiffance de l’os frontal, comme l’os qui fert de noyau