Taupe qui fe trouve au cap de Bonne-efpérance, & dont
la peau bourrée nous a été donnée par M. Sonnerat,
Correfpondant du Cabinet. Cette taupe refTemble aflez
à la taupe ordinaire par la forme du corps, par les yeux
qu’elle a très-petits, par les oreilles qui ne font point
apparentes, & par la queue qu’il faut chercher, dans le
poil, & qui eft à peu-près de la même longueur que
celle de notre taupe, mais elle en diffère par la tête qu’elle
a plus groffe, & par le rnufeau qui refTemble à celui du
cochon-d’inde. Les pieds de devant font auffi difFérens ;
le poil du corps n’eft pas noir, mais d’un brun minime
avec un peu de fauve à l’ extrémité de chaque poil ; la
queue eft couverte de grands poils d’un jaune-blanchâtre,
& en général le poil de cette taupe du C ap , eft plus
long que celui de la taupe d’Europe. Ainfi l’on doit
conclure de toutes ces différences, que c ’eft une efpèce
particulière, & qui quoique voifine de celle de la taupe,
ne peut pas être regardée comme une fimple variété.
TAUPE DE P E N S I LVAN I E.
ÏL, y a, dit M. Kaim, en Penfdvanie une efpèce de Taupe qui
fe nourrit principalement de racines. Cet animai fe creufe dans les
champs de petites allées fouterraines qui fe prolongent en formant
des détours & des finuofités. . . II a dans les pattes plus de force
& de roideur que beaucoup d’autres animaux, à proportion de
leur, grandeur. . . Pour creufer la terre, il fe fert de fes pieds
comme des avirons. M. Kahn en mit un dans fon mouchoir, il
s’aperçut qu’en moins d’une minute il y avoit fait quantité de petits
trous qui avoient l’air d’avoir été percés avec un poinçon. . . II
étoit très-méchant, & dès que l’on mettoit ou qu’il trouvoit