ne fait fi elles y font indigènes ou fi elles y ont été apportées des
Indes orientales.
Cette dernière préfomption ne paroît fondée fur rien,
& il y a plus de raifon de croire que les fouris blanches
fe trouvent quelquefqis en Norwège, comme elles fe
trouvent quelquefois par-tout ailleurs dans notre continent;
& les fouris en général fe font meme actuellement fi fort
multipliées dans l’autre, qu’elles font àüfïï communes en
Amérique qü’en Europe, fur-tout dans lés'Colonies les
plus habitées : le même Auteur ajoute,
que les rats de bois & les rats d’eau, ne peuvent vivre dans les
terres les plus feptentrionales de la Norwège,, & qu’il y a piufieurs
diftriéts, comme celui de Hardenver, dans le diocèfe de Berguen,
& d’autres dans le diocèfe <ï Aggerhum où l’on ne voit point de
ra ts , quoiqu’il y en ait fur le bord méridional de la rivière de
Vormen, & que lorfqu’ils’ font tranfportés de l ’autre éôté, e’eft-à-
dire, à la partie boréale de cette rivière, ils y périlfent en peu de
temps ; différence qu’on ne peut attribuer qu’à des exhalaifons du
fol contraires à~ ces animaux.
Ces faits peuvent être vrais, mais nous avons fouverit
reconnu que Pontoppidan n’efl pas un Auteur qui mérite
foi entière.
Dans les obfervations que M. le vicomte de Quer-
hoënt a eu la bonté de me communiquer, il dit; que
les rats tranfportés d’Europe à l’Ifle-de-France par les
vaiffeaux, s’y étoient multipliés au point qu’on prétend
qu’ils firent quitter l ’île aux Hollandois : les François en
ont diminué le nombre, quoiqu’il y en, ait encore une
très-grande quantité. Depuis quelque temps, ajoute M.