J ’ai dit à l’article du cheval, que par toutes les obfèr-
vations tirées des haras, le mâle paroît influer beaucoup
plus que la femelle fur la progéniture, & enfuite je donne
quelques raifons qui pourroient faire douter de la vérité
générale de ce fait, & qui pourroient en même temps
laiffer croire que le mâle & la femelle influent également
fur leur production. Maintenant je fuis affuré depuis, par
un très-grand nombre d’obfervations, que non-feulement
dans les chevaux, mais même dans l ’homme & dans
toutes les autres efpèces d’animaux, le mâle influe
beaucoup plus que la femelle fui- la forme extérieure du
produit, & que le mâle eft le principal type des races
dans chaque efpèce.
J ’ai d i t^ y , que dans l ’ordonnance commune de la
Nature, ce ne font pas les mâles, mais les femelles qui
condiment l ’unité de l ’efpèce : mais cela n’empêche pas
que le mâle ne foit le vrai type de chaque efpèce , & ce
que j’ai dit de l’unité, doit s’entendre feulement de la plus
grande facilité qu’a la femelle de repréfenter toujours fon
efpèce, quoiqu’elle fe prête à différens mâles. Nous avons
difcuté ce point avec grande attention dans l’article du
ferin(a ), & dans ce Volume à l ’article du mulet; en
forte que quoique la femelle paroiffe influer plus que le
mâle fur le fpécifique de l’efjaèce, ce n’eft jamais pour
la perfectionner, le mâle feu! étant capable de la maintenir
pure & de la rendre plus parfaite.
( lJ Voyez Hiftoire Naturelle, tome X I V , page y y y .
. (a) Hiftoire Naturelle des Oifeaux, tome IV.
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