après les chiens & les hommes; il ajoute que les deux
elpèces habitent les grands bois, qu’ils vont par troupes
de deux ou trois cents. Dans le temps des’ pluies ils
habitent les montagnes, & lorfque le temps des pluies
eft pâlie, on les trouve conftamment dans les endroits
bas & marécageux. Ils fe nourriflent de fruits, de graines,
de racines, & fouillent auffi les endroits boueux pour en
tirer des vers & des infèdles. On les chalfe làns' chiens
& en les fuivant à la pille. On peut les tirer aifément
& en tuer plufieurs, car ces animaux au lieu de fuir fe
ralfemblent, & donnent quelquefois le temps de recharger
& de tirer plufieurs coups de fuite. Cependant ils pour-
liiivent les chiens & quelquefois les hommes : il raconte
qu’ étant un jour à la chalfe de ces animaux avec plufieurs
autres perlonnes, & un feul chien qui s’étoit, à leur afpecl,
réfugié entre les jambes de Ion maître, lùr un rocher où
tous les chalfeurs étoient montés pour fe mettre en fureté,
ils n’en furent pas moins inveftis par la troupe de ces
cochons, & qu’ils ne celsèrent de faire feu làns pouvoir
les forcer à fe retirer, qu’après en avoir tué un grand
nombre. Cependant, dit-il, ces animaux s’enfuient lorf-
qu’ils ont été chalfés plufieurs fois. Les petits que l’on
prend à la chalfe s’apprivoifent aifément, mais ils ne
veulent pas lùivre les autres cochons doméltiques, & ne
fe mêlent jamais avec eux. Dans leur état de liberté ils fe
tiennent louvent dans les marécages & traverlènt quelquefois
les grandes rivières, ils font beaucoup de ravages dans
les plantations; leur chair, dit-il, eft de meilleur goût,