i8 o S u p p l é m e n t À l ’H i s t o i r e
pourrait compter une cinquième plu? pétitë que lès autres... .. Cet
animal a les jambes de devant fort courtes & cachées à moitié fous la
peau dti corps. Les pieds font nus & ne préfehtent qu’une peau noire.
Ceux de devant ont quatre doigts, dont trois très-ap.parens & celui
du milieu le plus long, le quatrième qui eft au côté extérieur, eft
beaucoup plus court que lés autres & comme adhérent autroilième;
le bout de ces doigts eft arinê d’onglets courts & ronds, attachés à
la peau, de la même façon que nos ongles. Les pieds de derrière
ont trois doigts dont il n’y a que celui du milieu qui ait un ongle
courbe, le doigt extérieur eft un peu plus court que les autres.
L ’animal faute fur fes pieds de derrière comme Iê lapin...... Il n’y
a pas le moindre indice de queue; l’anus fe montre fort long, &
le prépuce en bourlet rond découvre un peu la verge. La couleur
du poil eft le gris ou le brun-fauve, comme le poil des lièvrès ou
des lapins de garenne. Il eft plus foncé fur la tête & fur le dos, &
il eft blanchâtre fur la poitrine & le ventre. II y â auffi une bande
blanchâtre fur le cou tout près des épaules; cette bande ne fait
point un collier, mais fe termine à la hauteur des jambes de devant,
& en général le poil eft doux &■ laineux.
Nous ne donnerons pas ici la deferiptîon des parties
intérieures de cet animal, on la trouvera dans l’Ouvrage
de M. Pallas, qui a pour titre , Spicilegia ipologica. Cet
habile Naturaiifte l’a faite avec beaucoup de foin ; & il
faudrait la copier en entier pour ne rien perdre de fes
obforvations.
Du C A S T O R .
N o u s avons dit que le Caftor étoit un animal commun
aux deux continens; il fo trouva*en effet tout auffi
fréquemment en Sibérie qu’au Canada; on peut les
appriyoifer aifément, & même leur apprendre à pêcher