des Animaux quadrupèdes, i 8 i
du poiffon & le rapporter à la maifon ; M. Kalm a dure
ce fait.
J ’ai v u , d it - il, en Amérique des caftors tellement apprivoifés,
qu’on les envoyoit à la pêche, & qu’ils rapportaient leurs prifes
à leur maître. J ’y ai vu auffi quelques loutres qui étaient fi fort
accoutumées avec les chiens & avec leurs maîtres qu'elles les fui-
voient, les aecompagnoient dans le bateau, fautaient dans l’eau &
le moment d’après revenoient avec un poiflon ( e ) .
Nous vîmes, dit M . Gmelin, dans une petite ville de Sibérie,
un caftor qu’on élevoit dans la chambre, & qu’on manioit comme
on vouloit ; on m’afiura que cet animal faifoit quelquefois des
voyages à une diftance très-confidérable, & qu’il enlevoit aux autres
caftors leurs femelles qu’il ramenoit à la maifon, & qu’après le
temps de la chaleur paflee, elles s’en retournoient feules & fans
qu’il les conduisît ( d).
D e s SOURI S e t d e s RATS.
N o u s donnons ici (planche X X x J la figure de la
Souris commune, parce qu’elle n’a pas été bien rendue
dans la planche X X X I X , volume V IL
Nous avons dit à l’article de la fouris, que les
fouris blanches aux yeux rouges n’étoient qu’une variété,
une forte de dégénération dans j ’efpèce de la fouris ;
cette variété fo trouve non-feulement dans nos climats
tempérés, mais dans les contrées méridionales & fepten-
trionales des deux continens.
Les fouris blanches aux yeux rouges, dit Pontoppidan, ont été
trouvées dans la petite ville de Molle ou Roms-dallem, mais on
(c) Voyage de Kalm, tome I I , page.jpo.
' (d/ Voyage de Kamtfchatka, page 73,