i o o Sup p lément a l’H istoire
& c’eft ce qui lui a fait donner ici le nom de Teije, dérivé de Tettig,
c’eil-à-dire, net ou propre ; cependant fi on Je frotte un peu longtemps
fur le corps, il s’attache aux doigts une pouffière blanche,
comme celle des chevaux qu’on étrille.
Cet animal eft d’une extrême agilité, & Iorfqu’il eft en repos,
il tient fouvent un de fes ’pieds de devant élevé & recourbé, ce
qui lui donne un air très - agréable. On le nourrit avec du pain
de feigle & des carottes, il mange volontiers auffi des pommes de
terre; il eft ruminant, & il rend fes excrémens en petites pelotes,
dont le volume eft fort confidérable, relativement à fa taille. . .
L e D .r Herman Grimm a dit, que l’humeur jaunâtre,
grade & vifqueufe qui fuinte fur les cavités ou enfonce-
mens que porte cet animai au-defTous des yeux, a une
odeur qui participe du caftoreum & du nuifc. M. Vofmaër
obferve que dans le fujet vivant qu’il décrit, il n’a pu
découvrir la moindre odeur dans cette matière vifqueufe,
& il remarque, avec raifon, que la figure donnée par
Grimm, eft défectueufe à tous égards, représentant fur
le devant de la tête une touffe de poils qui n’y eft pas,
& fbn fitjet, qui étort femelle, n’ayant point de cornes;
au lieu que le nôtre, ditM. Vofmaër, qui eft mâle, en a d’àffez
grandes à proportion de fa taille ; & au lieu de cette haute & droite
touffe de poils, il a feulement entre les cornes un petit bouquet de
poils qui s’élève un peu en pointe. Il eft à très-peu près de la grandeur
d’un chevreau de deux mois ( quoiqu’âgé probablement
de trois ou quatre ans ; je crois devoir faire cette ob-
fervation, parce qu’il avoit été envoyé avant l’hiver 1764.,
& que M. Vofmaër a publié fa defcription en 1767)*
II a les jambes fines & très-bien afforties à fon corps; la tête belle &
reffemblant allez à celle d’un chevreuil ; l’oeil vif & plein de feu ; le