N O M S
des
A n i m a ux .
 G E j
auquel les Mâles
font en état d’engendrer
& les Femelles de produire.
D U R É E
de ta
Gçftation.
N O M B R E
des Petits
que les Mères
font
à chaque portée.
 G E
auquel les Mâles
ceflept d’engendrer
& les Femelles de produire. 1
- Mâle. Femelle. Mâle. | Femelle. 1
Le Furet................ dès la i.TB année dès la i.re année 40 jours#. $ , 6 jufqu’à <),&
produit deux, fois par
an en domefticité.. .
produit pendant
toute fa vie.
5 ou 6 femain.
1 mois ou 5
femaines.
1 mois ou 5
femaines.
j ou 6, & produifent
plufieurs fois par an.. Idem.
Les Souris.,........... Idem. • • •
Idem. . • |
Idem* • . .
duifent plufieurs
fois par an.. . . .
5 ou 6, &. produifent
plufieurs fois par an.
depuis 1 a jufqu’à 19
& produit trois fois
Idem.
Idem.
Le Cochon d’Inde. à 5 ou 6 femain. à < ou6 femain. 3 fèmaines. produit huit fois par
an ; 1." portée 4-ou
,j'; 2.d‘ portée j ou
6, & les a titres depuis
7,8 jufqu’à 1 1 petits
vit 6 ou 7 ans,
produit toute
îa vie qui eft
de 5 ou 6 ans.
Voilà l ’ordre dans lequel la Nature nous préfente les
différens degrés de la fécondité des animaux quadrupèdes.
On voit que cette fécondité eft d’autant plus petite que
l’animal eft plus grand. En général cette même échelle
inverfe dé la fécondité relativement à la grandeur, fe
trouve dans tous les autres ordres de la Nature vivante;
les petits oifeaux produifent en plus grand nombre que
les grands; il en eft de même des poiffons, & peut-être
aufli des infe&es. Mais en ne confidérant ici que les
animaux quadrupèdes, on voit dans la Table qu’il n’y
a guère que le cochon qui fafle une exception bien
marquée à cette elpèce de règle ; car. il devroit fè trouver,
par la grandeur de fon corps, dans le nombre des animaux
d e s A n i m a u x q u a d r u p è d e s . 2 9
qui ne produifent que deux ou trois petits une feule fois
par an, au lieu qu’il fe trouve être en effet auffi fécond
que les petits animaux.
Cette Table contient tout ce que nous favons fur
la fécondité des animaux dans les efpèces pures. Mais la
fécondité dans les animaux d’efpèces mixtes, demande
des confidérations particulières ; cette fécondité e ft,
comme je l’ai dit, toujours moindre que dans les
efpèces pures. On en verra clairement la raifon par une
fimple fuppofition. Que l’on fupprime, par exemple,
tous les mâles dans l’efpèce du cheval, & toutes les
femelles dans celle de l’âne, ou bien tous les mâles
dans l’efpèce de l’âne, & toutes les femelles dans celle
du cheval, il ne naîtra plus que des animaux mixtes,
que nous avons appelés Mulets & Bardeaux, & ils naîtront
en moindre nombre que les chevaux ou les ânes,
puifqu’il y a moins de convenances, moins de rapports
de nature entre le cheval & 1 âneffe ou 1 ane & la
jument, qu’entre l’âne & l’ânefle ou le cheval & la
jument. Dans le réel, c ’eft le nombre des convenances
ou des difconvenances qui conftitue ou fëpare les efpeces,
& puifque celle de l’âne fe trouve de tout temps féparée
de celle du cheval, il eft clair qu’en mêlant ces deux
efpèces, Joit par les males, fbit par les femelles, on
diminue le nombre des convenances qui conftituent
l’efpèce. Donc les mâles engendreront & les femelles
produiront plus difficilement, plus rarement en confé-
quence de leur mélange ; &. meme ces efpeces mélangées