50 Supplément à l’Histoire
privées, font devenus fi farouches dans les Lois, qu’il
eft difficile de les aborder, & ils appartiennent à celui
qui peut les prendre; ils font ordinairement fi revêches,
qu’il eft très-difficile de les dompter ( f ) . Dans la Tar-
tarie, fur-tout dans le pays entre Urgenz & la mer
Çafpienne, on fe fert pour chaffer les chevaux fauvages
qui y font communs, d’oifeaux de proie dreffés pour
cette chaffe ; on les accoutume à prendre l ’animal par
la tête & par le cou, tandis qu’il fe fatigue fans pouvoir
faire lâcher prîfe à l ’oifeau ( t) . Les chevaux fauvages
du pays des Tartares Mongoux & Kakas, ne font pas
différais de ceux qui font privés ; on les trouve en plus
grand nombre du côté de l ’oueft, quoiqu’il en paroiffe
auffi quelquefois dans le pays des . Kakas qui . borde le
Harni. Ces chevaux fauvages font fi légers, qu’ils fè
dérobent aux flèches même des plus habiles chaffeurs.
Ils marchent en troupes nombreufes, & lorfqu’ils rencontrent
des chevaux privés, ils les environnent & les
forcent à prendre la fuite ( u) . On trouve encore au
Congo des chevaux fauvages en affez bon nombre (x)*
On en voit quelquefois auffi aux environs du cap de
Bonne-efpéran ce ; mais on ne les prend pas, parce
qu’on préfère les chevaux qu’on y amène de Perfe ( jJ r
( f ) Hilloire de la Virginie. Orléans, page 40 6.
f t ) Hilloire générale des Voyages, tome V U ,p a g e 1 j S.
(u) Ibidem, tome V I , page 602,
(x) II geni’o vagante del conte Aurelio Degli Auzi, In P arma,
tome I I , page. ^ 7 ƒ .
(y) Defcription du Cap, par Kolbe, tome I I 1, page 2 0,
IB CHEVAL P ESPAGNE .