z6& Supplément a l’Histoire
elle eft allez commune dans les régions les plus chaudes
de l ’Amérique, comme aux îles Caribes & à Surinam.
Il paraît que la figure en a été donnée par Edwards,
■ planche c c i , figure i ; cette chauve-fouris a le mufeau
plus long & plus niënu que les autres, & c ’eft ce qui
fait qu’elle a aulfi un plus grand nombre de dents. La
langue eft très-fingulière, tant par là longueur que par
la ftruéture. Le mâle & la femelle ne diffèrent prefque
en rien que par les parties fexuelles.
pieds. ppiicps,
Envergure..................................................
8.
lignes..
3 -
Longueur de l’animal julqu’à la queue.. . . ;.. ; - - u- 2. 1 .
Longueur de la tête........................ .. Il l 1—
Largeur de la tête.......................................... H y
Longueur de la feuilie au-deflus du nez.. . n : Z .
Longueur des oreilles................................... - '-w 1 ^ 4 b
Longueur du lobe interne de l’oreille.. . . . !t 2,.
Largeur de l’oreille........................... U< 4.
Longueur de Phume'rus . . .................. . . . If J *1 U
Longueur de l’avant-bras......... ............. .. .v . . . . . . 11 K " 4 -
Longueur du fémur..................... .. // 6..
Longueur des jambes. . . . . . . . . . . . . . . . H 6.
Longueur des pieds avec les ongles.. . . . . . . U P :
Je renvoie à l ’ouvrage de M. Palfas, pour le détail
de la defcription des parties extérieures & intérieures
de cet animal, que ce favant Naturaiifie a faite avec
beaucoup de foin & de précifion.
A D D I T I O N
Aux articles du Sarigue, de la Alarme je
i f du Cayopolin , volume X, pages 2 7 9 ,
335 & 35°.
I de la Borde* Médecin du Roi a Cayenne, ni a
écrit qu’il avoir nourri dans un petit tonneau, trois
Sarigues, ôù ils fe laifloient arfément manier ; ils mangent
du poiflon, de la viande cuite ou crue, du pain, du
bifeuit, &c. ils font continuellement à fe lécher les uns
les autres; ils font le même murmure que les chats
quand on les manie.
Je ne me fuis pas aperçu, dit-il, qu’ils euffent aucune mauvaife
odeur. II y a des efpèces plus grandes & d’autres plus petites (a).
Ils portent également leurs petits dans une poche fous le ventre,
& ces petits ne quittent jamais la mamelle, même lorfqu’ils dorment;
les chiens les tuent, mais ne les mangent pas. Ils ont un grognement
qui ne fe fait pas entendre de fort loin; on les apprivoife aifémênt;
ils cherchent à entrer dans les poulaillers où ils mangent la volaille,
mais leur chair n't'fi pas bonne a manger ; dans certaines efpeces
elle eft même d’une odeur infupportable, & l’animal eft appelé
puant par les babitans de Cayenne.
II ne faut pas confondre ces farigues puans de M.
de la Borde, avec les vrais puans ou mouffettes qui
forment un genre d’animaux très-différens de ceux-ci.
(a) On m’a nouvellement envoyé pour lé Cabinet, une peau de ces petits
farigues de Cayenne, qui n’a voit que trois pouces & demi de longueur, quoique
l’animal fut adulte, & la queue quatre pouces & demi.
L I ij