de Querhoënt, un rat de l’Inde commence à s’y établir,
il a une odeur de mufc des plus fortes, qui fe répand
aux environs des lieux qu’il habite, & l’on croit que
lorfqu’il paffe dans un endroit où il y a du vin il le fait
aigrir (e). Il me paroît que ce rat d’Inde qui répand une
odeur de mufc, pourroit être le même rat que les Portugais
ont appelé Chérofo ou rat odoriférant. La Boullaye-
Îe-Gouz, en a parlé ;
il eft, dit-il, extrêmement petit, il eft à peu-près de la figure d’un
furet, fa morfure eft venimeufe, quand il entre dans une chambre
on le fent incontinent, & on l’entend crier kric, kric. kric ( f ) .
Ce même rat fe trouve auffi à Maduré, où' on le nomme
Rat de fenteur; les voyageurs Hollandois en ont fait
mention ;• ils difènt, qu’il a le poil auffi fin que la taupe,
mais feulement un peu moins noir (g ).
Du H A M S T E R o u R A T d e b l é .
O n trouve.dans la Gazette de Littérature du 1 3 fep-
tembre 1 7 7 4 . un extrait des obfervations faites fur le
hamfter, & tirées d’un Ouvrage allemand, deM. Sulzer,
que j’ai cru devoir donner ici. k
■ L e rat de b lé, en Allemand Hamjter, ne pouvoit être mieux
décrit ni plus commodément qu’à G o th a , où dans une feule année
on en a livré onze mille cinq cents foixanté-quatorze peaux à
( e ) Note communiquée par M. le vicomte de Querhoënt, à M,
de Buffon.
( f ) Voyage de la BouIIaye-Ie-Gouz,page 2 5 6 .'
(g ) Recueil des Voyages qui ont fervi à l’établiflêment de la
Compagnie des Indes orientales, tome V I I , page 2 y p .