A D D I T I O N
A L A R T I C L E D U C H E V A L .
]M o u s 'avons donné la manière dont on traite les
chevaux en Arabie, & ie détail des foins particuliers que
l ’on prend pour leur éducation. C e pays fec & chaud,
qui paroît être la première patrie & le climat le plus
convenable à l’efpèce de ce bel animal , permet ou exige
un grand nombre d’ufàges qu’on ne pourrait établir
ailleurs avec le même fuccès. II ne ferait pas pofïïble
d’élever & de nourrir les chevaux en France & dans les
contrées feptentrionales comme on le fait dans les climats
chauds; mais les gens qui s’intéreffent à ces animaux utiles,
feront bien aifes de favoir comment on les traite dans les
climats moins heureux que celui de l’Arabie, & comment
ils fe conduiïènt & lavent fe gouverner eux-mêmes lorf-
qu’ils fe trouvent indépendans de l ’homme.
Suivant les différens pays & félon les différens uiâges
auxquels on deffine les chevaux, on les nourrit différemment
; ceux de race Arabe, dont on veut faire des
coureurs pour la chaffe en Arabie & en barbarie, ne
mangent que rarement de l’herbe & du grain. On ne les
nourrit ordinairement que de dattes & de lait de chameau
qu’on leur donne le loir & le matin ; ces alimens, qui
les rendent plutôt maigres que gras, les rendent en mên(ie
temps très-neryeux & fort légers à la courfe. Ils tettent