quelque chofe fur fon paffage, il y faifoit tout de fuite, en mordant,
de grands trous. Je iui préfentai, dit M. Kalm, mon éciitoire qui
étoit d’acier, il commença d’abord à la mordre, mais il fut bientôt
rebuté par la dureté du métal, & ne voulut mordre après aucune
des chofes qu’on iui préfentoit.; Cet animal n eleve pas la terre en
dôme comme les taupes d’Europe, il fe fait feulement de petites
allées fous terre (l).
Ces indications ne font pas Fuffi/àntes pour donner
connoiffarice de cet animal, ni même pour décider s il
eft vraiment du genre des taupes.
(I) Voyage de Kalm, tome I I , page 3.3 3 ' Gottingen , 1757*
A D D I T I O N
À Varticle de l’Ours, tome VI I I , page 2 4 8 :
M - de Musly, Major d’artillerie, au fervice des États
Généraux, a bien voulu me donner quelques notices fur
des Ours élevés en domefticité, dont voici l’extrait:
A Berne, où l’on nourrit de ces animaux, dit M. de Musly, on
les loge dans de grandes foffes carrées, ou ils peuvent fe promener;
ces folles font couvertes par-delTus & maçonnées de pierre de taille,
tant au fond qu’aux quatre côtés. Leurs loges font maçonnées fous
ferre au rez - de - chauffée de la foffe, & font partagées en deux par
des murailles, & on peut fermer les ouvertures, tant extérieures'
qu’intérieures, par des grilles de fer qu’on y laiffe tomber comme
à une porte de ville. Au milieu de ces foffes, il y a des trous dans
de groffes pierres, où l’on peut dreffer debout de grands arbres^
il y a de plus une auge dans chaque foffe qui eft toujours pleine
d’eau de fontaine.
B b ij