Le dernier tour est globuleux; il se prolonge à la base en un canal court, assez
profond et recouvert en avant d’une lame courte et mince, qui le change en un
véritable tuyau; l’ouverture est fort petite, ovalaire; le bord gauche est mince
et appliqué dans toute l’étendue de la columelle; le droit s’épaissit en dedans, et
il est pourvu dans sa longueur de sept crénelures égales : ce bord est teint
d’une couleur pourpre violacée; le reste de la coquille est d’un brun fauve,
quelquefois assez foncé, approchant de la couleur marron. Elle a six millimètres
de long et quatre de large.
283. FUSUS VIOLACEUS Desh. (voyez notre Pl. X IX , fig. 19 , 20, 21). F. testa
minimd, ovatd, utrinque acuminatd, long, dinaliter costatd, transversim striatd;
strüs distantibus, fuscis ; aperturd angustd, violaceâ; labro incrassato, inoequaliter
intùs dentato; anfractibus convexis, primis violaceis, alteris albo violascentibus.
Petite coquille ovale-oblongue, à spire pointue à peu près aussi longue que
le dernier tour; elle est composée de six à sept tours très-convexes, sur lesquels
sont disposées très-régulièrement un petit nombre de côtes longitudinales,
saillantes et presque aiguës sur leurs bords. Ces côtes sont traversées par quatre
ou cinq stries légèrement saillantes, fort étroites et également distantes les unes
des autres; le dernier tour est enflé et prolongé à la base en un canal court, sur
le dos duquel on voit trois rides obliques; l’ouverture est petite, plus longue
que large, violette en dedans; le bord droit est épaissi; il est garni à l’intérieur
d’une série de petites dents inégales, dont les supérieures sont les plus grosses ;
le canal de la hase est étroit et assez profond, et découvert dans toute sa longueur;
la couleur de cette espèce est d’un violet assez foncé au sommet, d’un
violet pâle dans le reste de son étendue, et les stries transverses sont d’un brun
foncé. Elle est longue de sept millimètres et large de trois et demi.
284. FUSUS TURRTTELLATUS Desh. (voyez notre Pl. X IX , fig. 28, 29, 3o, 43,
44» 45). B. testâ elongato - angustd, turriculatd, apice acutâ, fusço nigrescente
longitudinaliter costatd, transversim tenuè striatd; anfractibus convexiusculis, ultimo
brevissimo; aperturd minimd fuscd ; labro incrassato,intiis denticulato. — Var. a,
Desh. Testa luteola, strüs tr ans ver salibus, fusco puncticulatis.
Ce très-petit Fuseau a quelque ressemblance, quant à sa forme extérieure, avec
une Cérite ou avec une autre coquille turriculée; il est alongé, à spire pointue,
composée de six à sept tours légèrement convexes, sur lesquels on remarque de
petites côtes longitudinales et des stries transverses assez fines; de ces dernières
on en compte quatre ou cinq sur l’avant-dernier tour; le dernier tour est beaucoup
plus court que la spire; il est terminé par un petit canal un peu relevé
vers le dos; l’ouverture est très-petite, ovalaire, d’un brun rougeâtre, son bord
droit légèrement épaissi est finement dentelé dans toute sa longueur : toute cette
coquille est d’un brun noirâtre et foncé. La variété que nous signalons est remarquable
en ce qu’elle est d’un blanc fauve et que les stries transverses sont
ponctuées de brun, et les ponctuations sont placées au sommet des côtes longitudinales.
Cette petite coquille, qui paraît fort rare, a six millimètres de long
et deux de large.
285. PLEUROTOMA CORDIERI Payr. Cat. p. 144, n.° 287, pl. 7, fig. 11 .— Murex
echinàtus Brocc. Conch. foss. subap. pl. 8, fig. 3.
Nous nous proposions de rendre à cette espèce le nom que Brocchi lui
avait imposé, lorsqu’il la fit connaître à l ’état fossile; mais comme il existe déjà
un Pleurotoma échinâtes dans l’ouvrage de Lamarck, et q u il faudrait faire des
changemens dans une nomenclature adoptée, nous conservons le nom proposé
par M. Payraudeau, et qui est consacré dans la plupart des collections. Le
Pleur o tome de Cordier est une coquille qui doit former avec quelques autres
avoisinantes un groupe tout particulier dans le genre Pleurotome; il est a
rémarquer en effet que dans les espèces dont il s’agit l’échancrure du bord droit,
au heu d’être dans une partie quelconque de la longueur, est toujours placée
sur la suture elle-même. L’espècé dont i l est ici- question se trouve assez fréquemment
dans la Méditerranée, et à l’état fossile en Italie et en Sicile.
286. PLEUROTOMA BERTRAND! Payr. loc, cit. n.° 288, pl. 7, fig. 1 2 , 1 3.
Petite coquille fusiforme, qui se trouve non-seulement dans la Méditerranée,
mais aussi sur les côtes de France et principalement dans le gclfe de Gascogne.
287. PLEUROTOMA VAUQUELINI Payr. loc. cit. n.# 289, pl. 7, fig. 14, i'5*
Petite espèce qui a quelque analogie avec la précédente; mais que l’on distingue
facilement par une fascie brune qui couronne ses tours; le bord droit
est toujours épais, et l’ouverture fort étroite; elle est assez rare, et cependant
elle se trouve sur un assez grand nombre de points de la Méditerranée.
288. PLEUROTOMA LEFROYI Mich. Bull, des sc. dhist. nat. de Bord. i. II, n.° 4,
fig. 5, 6.
Ce joli Pleurotome est voisin du Gordieri par sa forme et la position de
l’échancrure; mais il doit former une espèce très-distincte que M. Michaud,
dans l’opuscule que nous venons de citer, a très-bien caractérisée. On le trouve
dans la Méditerranée. Nous possédons une espèce de la Sicile qui a la plus
grande analogie avec celle-ci.