61. CARDIUM SULCATUM Lamk. Anim. sans vert. t. V I, p. 10, n;® 24. — Cardium
fiavum Born, Mus. tab. 3 , fig. 8. — Cardium serraïum Brug. Encycl. n.® 27. —
Cardium oblongum Chemn. Conch. Cab. t. VI, pl. 19, fig. 190. — Encycl. pl. 298,
fig. 5. — Schroet. Einl. t. II, p. 7, fig. 12. — Payr. Cat. p. 58, n.® 98. — Fossile,
Cardium oblongum Brocc. loc. cit. t. ü , p. 5o 3, n.® 7.
Coquille facilement reconnaissable par les sillons réguliers dont elle est
pourvue sur le milieu des valves, le côté postérieur restant constamment lisse;
elle a quelques rapports avec l ’espèce suivante, elle est assez abondante dans
la Méditerranée, et on la trouve à l’état fossile principalement en Italie, à Castel
arquato.
62. CARDIUM SERRATUM Lamk. Anim. sans vert. t. VI, p. n , n.* 25. — Encycl.
pl. 299, fig. 2.
On croyait cette espèce propre à l ’océan Européen; mais on la trouve également
dans la Méditerranée, où elle présente une variété toujours petite et marbrée
de rose sur un fond blanchâtre. Nous ferons observer que ce Cardium serratum
de Lamarek n’est pas le même que celui de Linné ; mais nous le prenons ici à la
manière de Lamarek, pour le citer : il faut consulter à son sujet la note de la
page 481 du tome VI de la nouvelle édition des Animaux sans vertèbres de
Lamarek.
63. CARDIUM RADULA Desh. (voy. Pl. XVIII, fig. i 5 , 1 6 ,1 7 , de notre 3.® série).
C. testd cordato-convexâ, multicostatd, alba, maculis irregularibus spadiceis notata ;
costis suboequalibus, regularibus, squamosis ; interstitiis punctatis, marginibus serratisi
cardine subbidentato, latere postico intiis violaceo.
Petite coquille que nous croyons nouvelle, car nous avons vainement cherché
une figure ou une description qui s’y rapportât; elle est obronde, un peu
oblique, cordiforme, bombée vers les crochets, ceux-ci sont petits, obliquement
inclinés; ils donnent naissance à un très-grand nombre de côtes très-régulières,
convexes, sur lesquelles sont disposées très-régulièrement des écailles épaisses et le
plus souvent des tubercules arrondis et aplatis. Les intervalles des côtes présentent
une structure particulière : des stries transverses, très-régulières, y produisent
des ponctuations oblongues et assez enfoncées: A l’intérieur, la coquille est lisse;
ses bords sont crénelés; le cardinal est court, fort miüce, présentant sur chaque
valve une seule dent cardinale, conique; de chaque côté une dent latérale,
conique, comprimée. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un
fond blanc jaunâtre, quelquefois grisâtre., on remarque sur les crochets quelques
marbrures dentées et d’un rouge vineux; à l ’intérieur, presque toute la coquille
est blanche ; on voit dans l’intérieur du crochet deux petits rayons courts, d’une
couleur pourprée; le côté postérieur est toujours occupé par une grande tache
d’un violet rougeâtre. Les grands individus ont douze millimètres de long et
: autant de large.
64. CHAMA SQUAMATA Desh. (voyez notre Pl. XXII, fig. 3 , 4> 5 , 3.® série).
C. testd orbiculatâ, obliqué cordàtâ, inoequilaterali; valvis squamis crassis, seria-
tìm dispositis; cardine unidentàto; dente crenato ; marginibus tenuissimè crenatis. —
An Chàma Lazarus? Brocc. Conch. foss. subap. t. ü , p. 5 18, n.® 1.
Localités : Italie, Morée.
Il est à présumer que Brocchi a pris cette coquille pour l ’analogue du Chama
lazarus de Linné; mais comme elle diffère par un grand nombre de caractères
de l’espèce vivante, il est nécessaire, par conséquent, de l’en séparer. La Came
à grandes écailles est orbiculaire, irrégulièrement cordiforme, inéquivalve, inéquilatérale;
ses crochets infléchissent de gauche à droite. La valve gauche est
. la plus grande; les valves sont foliacées; les lamelles sont épaisses et découpées
assez régulièrement en cinq ou six séries longitudinales de grandes écailles irrégulières
pour la grandeur et la forme; quelquefois elles sont aplaties, le plus
souvent ployées en deux. La charnière est assez épaisse; elle présente sur chaque
valve une seule dent cardinale oblique, sillonnée d’un côté ^derrière cette dent
on remarque une nymphe oblique, presque entièrement cachée par les bords du
corselet : à l’intérieur on voit deux grandes, impressions musculaires, égales et
ovalaires, réunies par une impression palléale simple. Les bords des valves sont
onduleux et très-finement crénelés. Cette coquille a quelquefois cinquante-sept
millimètres de long et quarante-six ou quarante-huit de large.
65. CHAMA BROCCHII Desh. (voyez le cul-de-lampe à la fin de cette partie des
Mollusques). C. testd orbiculatd, inoequivalvi, subcordiformi, longitudinaliter
costatâ ; costis incequaUbus, squamosis ; cardine unidentato. —. An Chama gry-
phoides? Brocc. loc. cit. p. 5 1.8, n.® 2.
Nous distinguons cette espèce de celle décrite par Brocchi, car il,£St à présumer
qu’il l’avait confondue avec la Came gryphoïde : cette dernière se trouve en effet
fossile en Italie, où elle est accompagnée de celle-ci, que l ’on rencontre également
en Morée dans les terrains tertiaires : elle est orbiculaire, assez épaisse,
irrégulièrement cordiforme ; ses crochets sont courts et peu saillans, inclinés
de gauche à droite; les valves sont inégales : la gauche, qui est la plus grande,
offre à l’extérieur de gros sillons longitudinaux et un peu obliques, fort épais,
convexes, entre lesquels on en remarque un ou deux de plus petits; sur ces
sillons s’élèvent des écailles épaisses et courtes; la valve supérieure est moins